Return to Seoul Avis critique du film & résumé du film (2023)

Avec le directeur de la photographie Thomas Favel, Chou visualise le voyage de Freddie sous un nuage, avec de nombreuses scènes clés du film se déroulant alors que le ciel est couvert, qu’il pleut ou que les rues sont recouvertes de pluie. L’ambiance est sobre mais sombre, parfois même romantique, compte tenu des scènes éclairées au néon de la ville et de sa vie nocturne. L’une des rares fois où une scène est brillamment éclairée, c’est lorsque Freddie parle avec ses parents adoptifs en France lors d’une randonnée. C’est un moment de clarté, mais il y a un décalage entre le décalage horaire et ce que vivent les parents et leur enfant. Une fois qu’elle a raccroché, elle est seule à comprendre les choses par elle-même.

En ce qui concerne les personnages compliqués, Freddie est un mélange impressionnant d’émotions contradictoires : en colère, solitaire, égoïste et plein de ressentiment. Mais dans ses moments vulnérables occasionnels, il y a un sentiment de tendresse blessée, comme une ecchymose qui n’a jamais complètement guéri et sera toujours une source de douleur. Même dans les moments les plus cruels de Freddie, lorsque ses bouffonneries repoussent les autres (et, dans une certaine mesure, le public), il ressort de la performance de l’acteur que ses actions proviennent d’un lieu de douleur et d’auto-préservation. Le rôle est une tâche formidable même pour les interprètes expérimentés, mais ce personnage complexe est merveilleusement animé par l’acteur Park pour la première fois. Elle donne à Freddie ses grimaces, son langage corporel défensif et ses impulsions espiègles pour provoquer un peu de chaos de temps en temps. Au fil des années dans le film, la performance de Park s’acclimate également, mûrissant subtilement mais pas au point de perdre l’essence du personnage que nous avons rencontré en versant son propre soju.

Avec le temps, Freddie apprend à bouger et à vivre dans les endroits qui la mettaient mal à l’aise. Pendant un certain temps, elle a élu domicile à Séoul; plus tard, c’est juste un arrêt de voyage d’affaires. Ses patrons la considèrent comme un «cheval de Troie» pour sa capacité à se déplacer entre les pays, mais il y a un sentiment dans le film qu’elle est toujours une femme sans chez-soi. « Return to Seoul » de Chou est une exploration difficile du concept de chez-soi et du chagrin de le perdre, suivant une héroïne imparfaite dans son voyage émotionnel pour trouver un chez-soi en elle-même.

À l’affiche en salles.

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