Quels étaient les films préférés d’Adolf Hitler ?
Découvrir les films préférés d’une personne peut en dire beaucoup sur sa personnalité, et c’est particulièrement vrai pour Adolf Hitler. Le Führer était un grand amateur de cinéma et passait souvent ses soirées à regarder des films dans son manoir du Berghof. Dans cet article, nous allons explorer quelques-uns des films qui ont marqué l’esprit du dictateur allemand.
Sommaire
Ses débuts en tant que cinéphile
La passion d’Hitler pour le cinéma remonte à ses années de jeunesse à Vienne. Selon son architecte et ami proche Albert Speer, il fréquentait régulièrement les salles obscures et appréciait particulièrement les films muets américains. Parmi ceux-ci, on compte les œuvres de Charlie Chaplin telles que « Le Kid » ou encore « Le Dictateur », ce dernier étant une satire du nazisme.
Les films hollywoodiens
Bien qu’il ait dénoncé la culture américaine comme étant « décadente », Hitler avait un faible pour certains films produits par Hollywood. Voici quelques exemples de ces films :
- « King Kong » (1933), réalisé par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Ce classique du cinéma fantastique met en scène un gorille géant qui sème la terreur à New York. On dit que Hitler était fasciné par les effets spéciaux du film et qu’il aurait souhaité en posséder une copie.
- « Gone with the Wind » (1939), réalisé par Victor Fleming. Ce drame historique, adapté du roman de Margaret Mitchell, raconte l’histoire d’amour entre Scarlett O’Hara et Rhett Butler sur fond de guerre de Sécession. Il semblerait qu’Hitler ait été captivé par le personnage de Scarlett, incarné par Vivien Leigh.
- « Snow White and the Seven Dwarfs » (1937), produit par Walt Disney. Ce dessin animé, inspiré du conte des frères Grimm, narre les aventures de Blanche-Neige et ses sept nains face à la méchante reine. Selon certaines sources, ce serait l’un des rares films d’animation qu’Hitler aurait apprécié.
Les films allemands
Évidemment, Hitler avait également une prédilection pour les films allemands, notamment ceux produits sous le régime nazi. Voici quelques titres qui figuraient parmi ses favoris :
- « Triumph des Willens » (1935), réalisé par Leni Riefenstahl. Ce documentaire de propagande retrace le déroulement du congrès du parti nazi à Nuremberg en 1934. Malgré son caractère idéologique controversé, le film est souvent considéré comme un chef-d’œuvre du cinéma en raison de sa mise en scène spectaculaire.
- « Die große Liebe » (1942), réalisé par Rolf Hansen. Ce drame romantique met en scène l’histoire d’amour entre une chanteuse et un pilote de la Luftwaffe, incarnés respectivement par Zarah Leander et Viktor Staal. Hitler était particulièrement fan de Leander, qu’il considérait comme l’une des plus grandes actrices allemandes de l’époque.
- « Kolberg » (1945), réalisé par Veit Harlan. Ce film historique raconte la résistance héroïque de la ville de Kolberg face à l’armée napoléonienne au début du XIXe siècle. Malgré son échec commercial, il reste l’un des derniers films produits sous le régime nazi.
Des projections privées
Au cours de ses années au pouvoir, Hitler organisait fréquemment des séances de cinéma privées dans son manoir du Berghof, en présence de ses proches collaborateurs et invités. Ces soirées étaient souvent l’occasion pour lui d’affirmer son autorité et de donner des consignes sur la politique culturelle du pays. Il visionnait également des films à des fins stratégiques, notamment pour étudier les techniques de propagande développées par d’autres pays.
Son rapport au cinéma français
Hitler avait également un intérêt pour le cinéma français, bien que ses goûts soient moins connus dans ce domaine. On sait cependant qu’il appréciait l’actrice Danielle Darrieux, ainsi que le film « La Grande Illusion » (1937) de Jean Renoir, qui traite des relations entre prisonniers de guerre français et allemands durant la Première Guerre mondiale. Contrairement aux idées reçues, Hitler ne considérait pas ce film comme une menace pour son régime et aurait même souhaité le projeter à ses troupes.
Une utilisation politique du cinéma
Même si Hitler était un véritable passionné de cinéma, il n’hésitait pas à utiliser cet art pour servir ses propres intérêts politiques. Le Führer demanda à plusieurs reprises à Leni Riefenstahl de réaliser des films de propagande glorifiant son régime, comme « Triumph des Willens » ou « Olympia » (1938), consacré aux Jeux olympiques de Berlin. Il s’impliquait également dans le choix des acteurs et des scénarios, afin de s’assurer que les œuvres produites reflétaient l’idéologie nazie.