pinocchio-les-premieres-images-livrees-par-guillermo-del-toro
|

Pinocchio : les premières images livrées par Guillermo del Toro

Guillermo del Toro a parlé de l’aura horrifique de son Pinocchio sur Netflix, qu’il promet être différent des autres versions du personnage.

Quand Guillermo del Toro veut faire parler de ses projets, il n’y va pas de main morte. Entre la presse obnubilée par Nightmare Alley, son prochain film noir horrifique ; le casting toujours plus grandissant de Cabinet of Curiosities ; et son projet lovecraftien Les Montagnes Hallucinées apparemment toujours vivant, c’est un peu la panacée avec le réalisateur mexicain. Et comme il n’a certainement pas fini de nous combler, il y a aussi son projet pour Netflix : le légendaire Pinocchio.

L’arrivée de Pinocchio sur Netflix ?

Le personnage ayant été traité de bien des manières, sous la tutelle de bien des talents (du premier film d’animation au futur remake Disney de Zemeckis, en passant par la version de Garrone sortie sur Amazon en 2020), certains ont dû être surpris par l’annonce du projet, et se demander si le metteur en scène allait pouvoir laisser une empreinte marquante dans l’histoire de la marionnette. C’est là que Guillermo del Toro a précisé un peu les intentions horrifiques qui animent le projet, pour le rendre novateur.

Le projet, qui est décrit depuis son annonce comme un film en stop-motion, et dont l’histoire se déroulerait dans l’Italie fasciste des années 1930, serait donc frappé d’une inspiration Frankenstein, que Del Toro a étroitement lié au pantin de bois au micro de Collider :

« C’est un film très personnel pour moi. J’ai toujours perçu Pinocchio et Frankenstein comme la même histoire, parce que c’est le cas. Voir Pinocchio parler de choses existentielles, mais de manière aussi rigolote et chantante, c’est quelque chose que j’ai toujours trouvé émouvant […] Chaque fois que je regarde ma version du film, je sanglote comme un bébé, tant elle est personnelle et chargée en émotion.

Ce n’est comme aucune autre version du personnage, vous verrez. C’est totalement différent. Ça renverse les fondements moraux de la fable originale, qui sont de dire que, pour devenir un vrai garçon, vous devez changer. »

Quelle inspiration pour Guillermo del Toro ?

Vu la propension du metteur en scène à s’approprier les univers étranges et fantastiques, on n’aura donc aucun mal à le croire quand il dit avoir mis en corrélation deux créations aux allures antinomiques, renversé les codes moraux de l’histoire originale, et injecté une émotion qui lui est très personnelle. À défaut de pouvoir garantir un bon film (on jugera sur pièce), on semble au moins tenir une proposition originale et solide (la version en prises de vue réelles de Disney pourra-t-elle en dire autant ?).

Le réalisateur a profité de cette déclaration à Collider pour annoncer que le film continue son chemin, que les story-boards et la stop-motion sont bien avancés, et qu’il devrait être en mesure de présenter sa version de Pinocchio dans « le dernier trimestre de 2022 ». Del Toro convoque votre patience pour une petite année supplémentaire, mais ça devrait valoir le coup.

Publications similaires