Our Father Avis critique du film & résumé du film (2022)

« Notre Père » de la réalisatrice Lucie Jourdan, un documentaire frustrant et vulgaire, déchire un gros titre pour les battements dramatiques trash d’un médecin de la fertilité d’Indianapolis qui a inséminé un nombre incalculable de femmes avec son sperme. Le médecin en question, Donald Cline, n’a pas demandé aux femmes leur permission. Ils ont continué leur vie en pensant que le père de leur enfant était un étudiant en médecine anonyme ou leur mari respectif. Des décennies plus tard, cependant, grâce au test ADN 23andMe, les enfants maintenant adultes découvrent non seulement des demi-frères et sœurs inconnus, ils apprennent que Cline est leur père.

Une grande partie du film est racontée à travers les yeux de Jacoba Ballard. A cause de ses cheveux blonds et de ses yeux bleus, dans une famille de brunes, elle s’est toujours interrogée sur ses origines. Après avoir utilisé 23andMe, elle a trouvé sept autres demi-frères et sœurs et a commencé à relier les points, menant finalement la recherche d’autres frères et sœurs.

Des secrets plus profonds et plus sombres sont également révélés, comme la façon dont le médecin s’éclipsait dans son bureau pour se masturber pendant que sa patiente était assise, désespérée et vulnérable, à la fois émotionnellement et physiquement, dans une pièce voisine. L’histoire porte un grotesque inhérent, prêt à retourner l’estomac. Mais Jourdan utilise des techniques éculées, souvent sapant, et pire encore, banalisant ces crimes. Tout au long du documentaire, un nombre roulant permet de suivre le nombre d’enfants découverts par Ballard. C’est un fil d’Ariane nécessaire pour le spectateur. La partie inutile, cependant, provient du son d’un homme qui gémit chaque fois que le nombre augmente. Dans un film produit par Blumhouse, sûrement, l’effet sonore provient d’une vanité d’horreur. Mais dans un documentaire sur un homme qui se masturbe, c’est insipide.

Jourdan peine à laisser respirer les histoires tragiques partagées par ces hommes et ces femmes. Une partition irrégulière et inquiétante ajoute une humeur et un ton inutiles et autoritaires à leur récit. Les scènes mises en scène de Ballard vêtue d’un sweat à capuche rouge, penchée sur son ordinateur alors qu’un réseau de papiers et de photos l’entourent, sont plus comiques que sérieuses. Et les reconstitutions évidentes d’un acteur jouant Cline dans des scènes avec le vrai Ballard sont au mieux tendues; amateur au pire. À chaque tour, Jourdan est déterminé à reléguer ce crime à un documentaire TruTV collant.

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