Monstres Academy : Critique et avis du film

Titre original :** Monsters University** Réalisateur : Dan Scanlon Avec les voix originales de : Billy Crystal, John Goodman, Peter Sohn, Helen Mirren Distribution : The Walt Disney Company France Durée : 1h44 Genre : Animation , Famille

Date de sortie : 10 Juillet 2013

Synopsis : A partir de 3 ans

Même quand il n’était qu’un tout petit monstre, Bob Razowski rêvait déjà de devenir une Terreur. Aujourd’hui, il est enfin en première année à la prestigieuse université Monstres Academy, où sont formées les meilleures Terreurs. Son plan de carrière bien préparé est pourtant menacé par sa rencontre avec James P. Sullivan, dit Sulli, un vrai crack qui a un don naturel pour Terrifier. Aveuglés par leur désir de se prouver l’un à l’autre qu’ils sont imbattables, tous deux finissent par se faire renvoyer de l’université. Pire encore : ils se rendent compte que s’ils veulent que les choses aient une chance de rentrer dans l’ordre, ils vont devoir travailler ensemble, et avec un petit groupe de monstres bizarres et mal assortis…

Critique par Frédéric

On se souvient tous du désormais célèbre** Monstres & Cie**, chef-d’œuvre Pixar/Disney qui émerveilla les enfants mais aussi les grands. Par l’originalité de son scénario (une entreprise de monstres qui fait du chiffre en faisant hurler les enfants de peur), et la drôlerie des personnages (Bob Razowski en petit homme vert et Sully en monstre poilu à pois violets), ce film fait probablement parti des meilleures créations de Pixar.
Difficile donc d’imaginer une suite aussi brillante. Car rappelons que les suites Disney sont en général absolument médiocres et bien loin de l’excellence des 1ers volets (Le roi lion 3, Cendrillon 2 et autres ovnis qui font mal au monde du dessin-animé et à l’image de notre Walt bien aimé). Mais c’était sans compter sur cette association avec Pixar, qui n’apporte que du génie supplémentaire. Pensez aux Toy story 1, 2 et 3 aussi excellents les uns que les autres.

Dans Monstres Academy, on va droit à l’université connaître la vie de campus de nos monstres préférés. Faire de la « suite » de Monstres & Cie un retour en arrière marque déjà la surprise et évite de faire un scénario bancal servant de pont vers l’incontournable 3ème volet d’une trilogie déjà prévue.
Ici, nos personnages vont devoir prouver leur aptitude à terrifier pour retrouver leur place sur les bancs de la fac. Une recherche de Paradis perdu en somme, qui n’est pas sans rappeler l’histoire de Pixar et Disney qui peinent à émouvoir et à surprendre depuis Toy story et Le monde de Némo. Mais là, le pari semble assez réussi.
Nous assistons surpris de minute en minute à un défilé de monstres tous aussi loufoques les uns que les autres (les compagnons geek-loosers de Bob sont à tomber parterre) ; l’idée d’ « Olympiades », classiques jeux olympiques organisées entres les confréries d’universités américaines permet de rendre la situation plus proche du réel et de s’identifier aux personnages. On en vient à oublier le monde des hommes ; centrer l’histoire sur Bob Razowski était un pari risqué mais gagné haut la main car la petite boule à facette se révèle plus intéressante que le badaud Sully. Un bon point revient à la doyenne ; quel génie a bien pu créer un monstre aussi effrayant, impressionnant et rappelant avec effroi certains professeurs de fac ? Pour les aficionados de Monstres & Cie, vous serez heureux d’apprendre que la douce Germaine fait une apparition au moment où l’on ne l’attend pas….
Enfin, la scène finale du film reprenant tous les clichés des films d’horreur qui nous font frémir pour nous faire rire aux éclats mérite une standing ovation. Cette scène deviendra culte et servira de référence dans le monde du dessin-animé.

Tout semble donc réuni pour faire une suite enlevée et rocambolesque. Pourtant, quelques petits points noirs dans le décor nous font passer à deux doigts du chef-d’œuvre.
Le film manque de gags que l’on retrouvait dans le 1er volet : cela est probablement dû à l’absence quasi-total d’enfant référentiel dans le film à l’image de la petite Boo et de ses adorables chansons. On manque aussi de scènes marquantes, car mis à part la scène de fin, le film est bon mais pas bluffant.  Et pour finir, le plus grand mal de ce film d’animation (pour chercher la petite bête) semble être le manque de personnage cultissime propre à Pixar comme un M.Patate de Toy Story ou une Dory du Monde de Nemo. Les personnages de Monstres Academy sont drôles et attachants, mais ils ne sont pas inoubliables.

Il n’en demeure pas moins que Monstres Academy est un excellent film d’animation à voir en famille (ou même seul ou mal accompagné). Ce petit bijou Pixar/Disney fait du bien au monde du cinéma et surtout au monde du dessin-animé, qui subit un véritable déclin de qualité depuis quelques années. Rebelle avait déjà ravi les fans de Pixar (enfin une princesse qui n’a pas besoin de prince charmant), mais Monstre Academy marque le retour (Ô tant attendu!) des plus célèbres studios d’animation.

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