Migration Avis critique du film & résumé du film (2023)


Un envol raté pour une famille de canards

Dans le monde des films d’animation, l’originalité et la créativité sont souvent le socle d’histoires envoûtantes et mémorables. « Migration » vise à se glisser dans cette niche, mais trébuche avec peine sur le chemin de la réalisation. Ce film, qui se veut être une ode à l’aventure et à la découverte, peine à captiver, tombant dans une banalité qui risque de laisser les plus jeunes amusés, mais leurs aînés indifférents.

Le film déroule le voyage des Mallards, un clan de canards incarné par Mack le père protecteur, Pam la mère intrépide, leur progéniture adolescente Dax, la craquante Gwen, et l’acariâtre Oncle Dan. Vivant reclus dans leur étang de Nouvelle-Angleterre, ils n’osent s’aventurer plus loin, jusqu’au jour où l’arrivée d’une bande de canards migrateurs bouleverse leur routine. S’ensuit l’idée de briser leurs chaines pour rejoindre les confins exotiques de la Jamaïque.

Une odyssée prévisible à travers New York

Cependant, l’inexpérience migratoire des Mallards les conduit droit dans le dédale urbain de New York, loin de leur destination de rêve. Ils y rencontrent la pétulante Chump et sa horde de pigeons, ainsi que Delroy le perroquet, captif d’un restaurant chic. Une évasion spectaculaire plus tard, leur périple vers le Sud commence, marqué de péripéties loufoques et de conflits tièdes, poursuivis par l’ambitieux chef Martin Yan, inexplicablement pourvu d’un hélicoptère pour sa chasse aux canards.

Le scénario, étonnamment linéaire et dépourvu de substance, pourrait évoquer les émissions spéciales conçues pour entretenir l’enthousiasme des enfants entre les sorties cinématographiques majeures. La surprise vient de la présence de Mike White dans le rôle de scénariste, lui qui a offert des œuvres marquantes telles que « School of Rock » et « The White Lotus ». De même, la contribution de Benjamin Renner à la réalisation laisse pantois, vu ses précédents succès tels que « Ernest & Celestine » et « The Big Bad Fox and Other Tales ».

Un vol manqué pour « Migration »

Finalement, « Migration » semble courir après une étincelle créative qui ne s’allume jamais vraiment. Ce qui aurait pu être une excursion captivante dans l’univers des canards migrateurs devient une aventure prévisible, soulignant un contraste déconcertant entre le talent des créateurs et le produit fini. Alors que les enfants pourront y trouver leur compte, les adultes qui les accompagnent auront peut-être envie de voler vers d’autres horizons cinématographiques.

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