Looking Back at Kiyoshi Kurosawa’s Cure | Far Flungers

Alors que Takabe et Sakuma (Tsuyoshi Ujiki), un psychologue qui est aussi un ami proche de Takabe, continuent de chercher quelque chose de commun parmi ces meurtres horribles, le film nous montre ce qui se passe de l’autre côté. On nous présente un garçon mystérieux nommé Mamiya (Masato Hagiwara), et la caméra du directeur de la photographie Tokushô Kikumura suit comment ce jeune homme insaisissable travaille sur sa dernière cible peu de temps après une rencontre apparemment accidentelle entre eux sur une plage isolée. En surface, Mamiya semble souffrir d’un étrange cas d’amnésie à côté d’un problème de communication apparent. Sa dernière cible, un jeune instituteur marié, laisse volontiers Mamiya rester chez lui simplement parce qu’il veut aider comme toute personne honnête le ferait.

Cependant, une fois qu’il entre dans la maison confortable de l’instituteur, Mamiya révèle lentement et de manière inquiétante ses vraies couleurs. En plus d’être de plus en plus passif-agressif, il ne cesse de demander à l’instituteur de lui en dire plus sur sa vie, et l’ambiance devient d’autant plus énervante avec un petit acte de sa part. Indépendamment de ce qui se passe réellement entre eux, cette scène subtilement tendue est d’autant plus dérangeante dans son cadre banal. On est alors choqué mais pas tellement surpris par ce qui se passe ensuite entre l’instituteur et sa femme.

Alternant entre l’enquête en cours de Takabe et l’errance plutôt aléatoire de Mamiya, le film nous livre une série de moments mémorables qui nous frappent surtout avec un détachement absolu. Dans le cas d’une scène particulière, la caméra reste statique en regardant simplement ce qui va se passer devant un petit poste de police. Nous nous préparons ensuite même si tout ce qui se trouve en arrière-plan semble simplement normal à l’écran.

La scène d’interrogatoire suivante, qui donne à Takabe et Sakuma ce qui pourrait être la première piste significative pour leur cas, est flegmatique mais intense. Dans un premier temps, nous observons plusieurs interprètes de cette scène occupant simplement un espace clos. La caméra reste statique comme d’habitude, mais l’ambiance devient alarmante alors que Takabe et Sakuma interrogent pas à pas leur dernier agresseur. Takabe fait quelque chose de risqué malgré la prudence de son ami, et le résultat le conduit à une certaine possibilité. Est-il réellement possible que tous ces auteurs de l’affaire aient été sous une sorte d’influence perverse. Si oui, comment cela pourrait-il être vraiment possible ?

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