Les 10 plus célèbres réalisateurs français

Les 10 plus célèbres réalisateurs français

Nous compilons le guide ultime des réalisateurs français contemporains, vivants et continuant à tourner, et de leurs principaux films qui donnent le ton du cinéma mondial. Parmi une grande variété de noms nous avons sélectionné 15 auteurs importants et leurs films incontournables.

10. Gaspard Noé

Techniquement, Noé est né en Argentine, mais depuis de nombreuses années, de son propre aveu, il se sent beaucoup plus français que argentin, et il travaille en tandem avec la réalisatrice française Lucile Hadzihalilovic. Il a quatre longs métrages à son actif, planifiant chacun une expérience distincte: par exemple, l’ambitieux « Entrez dans le vide » a complètement échoué au box-office, malgré les gros efforts des maîtres des effets spéciaux et de l’histoire tragique de l’amour incestueux. Noé se préoccupe principalement de comment montrer la tangibilité des relations intimes, dépasser les limites de l’écran et briser l’optique traditionnelle.

9. Claire Denis

Née en Afrique de l’Ouest d’un soldat français et voyageant de pays en pays jusqu’à l’âge de 14 ans, Claire Denis a observé la vie des pays en voie de développement avant et pendant leur indépendance. Denis revient à plusieurs reprises sur le thème de l’Afrique centrale dans sa filmographie – d’abord dans les triomphants pour les acteurs principaux Denis Lavant et Isabelle Huppert « Bon travail » et « Matériau blanc » : les deux drames sont un portrait de la solitude humaine dans un terre étrangère. Mais ce qui est absolument incroyable, c’est que Denis tourne des films de genre tout aussi intensément – du thriller à la saga de vampires en passant par le drame familial poignant.

8. Olivier Assayas

Assayas, de son propre aveu, s’est façonné en tant que personne au lendemain du soulèvement de mai 1968 . Comme de nombreux réalisateur français de l’ancienne génération de la nouvelle vague française, il débute sa carrière comme critique de cinéma dans l’édition canonique des Cahiers du Cinéma. Depuis le début des années 1990 et Eau froide, sa carrière de réalisateur auparavant modeste décolle, co-réalisant avec l’actrice superstar Maggie Cheung sur Irma Vep et Purification, films européens majeurs de la décennie. L’approche insaisissable d’Assayas est évidente dans la façon dont il aborde facilement des sujets polarisés, qu’il réalise une jeune histoire d’amour, la chronique d’une famille en désintégration, un thriller mystique sur un cascadeur.

7. Jacques Audiard

Jacques Audiard a travaillé comme scénariste pendant 20 ans avant de décider de son propre premier film, Watch the People Fall, qui a commencé les nominations ininterrompues d’Audiard pour le principal prix du cinéma français César. La longue route vers la Palme d’Or s’est terminée avec le film primé Deepan, sur un séparatiste tamoul qui a obtenu un emploi de concierge dans une banlieue parisienne : la réponse indirecte du réalisateur à la crise migratoire européenne et l’émergence d’un nouveau type de héros survivant dans la société. Audiard maîtrise parfaitement le rythme et le suspense d’une histoire criminelle, qui dans son interprétation penche toujours vers Dostoïevski. Audiard sait travailler avec la marginalité, sans jamais dominer ses personnages, et ne déshumanise pas ses personnages – solitaires et vivant en dehors de la catégorie du bonheur.

6. Bertrand Bonello

Élevé en tant que musicien et élevé dans l’horreur de l’âge d’or, Bonello a un merveilleux sens de la ligne quand un cauchemar prend les traits de la vie quotidienne, et n’analyse jamais le choix de ses personnages sous l’angle de la morale.

5. Arnaud Desplechin

C’est déjà un lieu commun de dire que les réalisateur français se divisent en deux catégories : ceux qui font le même film toute leur carrière, et ceux qui essaient d’essayer des choses différentes. Desplechin, bien sûr, dans la première catégorie – avec un ensemble récurrent d’acteurs principaux et le motif d’une personne créative qui est complètement confondue entre réalité et fiction et vit son destin avec des fantasmes dans la même mesure qu’avec l’environnement réel. Les récits sinueux et ironiques de Desplechin bouleversent à la fois le mélodrame sans prétention (« Les Rois et la Reine »), et l’intrigue éternelle sur la rencontre de la famille guerrière à la table de fête (« Un conte de Noël »).

4. Laurent Kanté

Laurent Kanté a véritablement ouvert le monde après avoir remporté le premier prix à Cannes pour le film « Class » – un drame familier sur les élèves et l’enseignant d’une école française défavorisée. L’ensemble du film est construit comme une leçon pour un adulte et deux douzaines d’adolescents qui ne sont plus prêts à tenir pour acquis le pouvoir de l’enseignant et qui demandent chaque seconde confirmation de son statut et de ses compétences. Les étudiants posent des questions inconfortables, remettent en question chaque mot, forment des cliques et s’opposent aux autorités – les écoles et tous les adultes. 

3. Philippe Grandrieux

Flou, matité, inexpressivité, instabilité sont les maîtres mots qu’il convient d’utiliser pour décrire la démarche de Grandrieux, où il n’y a ni protagonistes bombés ni dialogues détaillés. Ce réalisateur est tout sauf superficiel : compte tenu de sa manière de travailler la pellicule, le son, la lumière et les faibles contrastes, le principal moyen de s’imprégner de ses films est de les regarder tout de même sur grand écran, du moins sur un home projecteur. Grandrieux travaille sur les thèmes de la violence et de la mortalité depuis son premier film et choisit méthodiquement d’expérimenter. Travaillant au-delà du langage, directement aux possibilités du son et de l’image, Grandrieux est aujourd’hui peut-être le plus connu des metteurs en scène expérimentaux et le plus expérimental à l’avant-garde de l’école française.

2. Abdelatif Keshish

La véritable percée de Keshish a été la saga « Couscous et rougets ». Le protagoniste, père d’une grande famille d’origine tunisienne, licencié en raison de son âge, tente de trouver un nouveau mode de revenu et d’ouvrir une entreprise qui réunit tous les gens qu’il aime, ce qui lui coûte la vie. Après le triomphe de Couscous et rougets, Keshish a filmé l’histoire tragique d’une femme africaine qui a été utilisée comme attraction de cirque (Vénus noire), et l’adaptation cinématographique du roman graphique culte Le bleu est la couleur la plus chaude, qui lui a valu l’or à Cannes. Keshish est l’un des rares auteurs dont les trois heures de présence à l’écran ressemblent à une explosion d’émotions, ce qui est comparable au fait de jeux de bandit manchot

1. Bruno Dumont

Le tournant qui s’est produit il y a quelques années avec Bruno Dumont divise vraiment sa filmographie en deux parties inégales. Le premier est des tragédies épuisantes, émotionnelles et complètement ambiguës sur la violence, la guerre, les relations avec Dieu et le dépassement d’obstacles insupportables. La seconde est des comédies noires avec un sens de l’humour Bunuelien sur les idiots, la mort inévitable, la dégénérescence et le temps de l’aventure. Le réalisateur lui-même dit que ni les intrigues, ni la philosophie, ni les personnages principaux n’ont changé dans ses films, mais seulement l’intonation – le divin, le pervers et l’agressif ne l’intéresse, comme avant, que jusqu’à présent dans leur extrême comique.

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