Le scénariste et le réalisateur de "It's a Wonderful Knife" parlent de la réalisation d'un slasher "plutôt queer" et de leurs inspirations en matière d'horreur

Le scénariste et le réalisateur de « It’s a Wonderful Knife » parlent de la réalisation d’un slasher « plutôt queer » et de leurs inspirations en matière d’horreur

suis demandé : « Et si nous faisions l’inverse ? » Si je peux mettre six personnages homosexuels dans un film, faisons-le.

Et c’est exactement ce que fait « It’s a Wonderful Knife ». Il y a sans doute cette boldness, cette audace qui définit le film et lui donne son charme distinct. Au-delà des paillettes et du rougeoyant décor de Noël, il y a une profonde intention de réimaginer les narratifs classiques à travers une lentille plus inclusive et contemporaine. C’est une démarche complètement en accord avec l’esprit des fêtes; célébrer l’amour et l’acceptation sans égard aux normes établies.

L’horreur est un véhicule idéal pour aborder les thématiques sociales et culturelles de manière plus nuancée et audacieuse, comme MacIntyre et Kennedy le prouvent. Leur film entrelace l’effroi, le rire, et une chaleureuse célébration de la diversité. En intégrant des personnages LGBTQ+ de manière naturelle et désinvolte, ils bousculent les conventions et construisent un espace où l’horreur n’est pas seulement une affaire de sursauts et de sang, mais aussi de signification et de substance.

La force de « It’s a Wonderful Knife » tient également dans sa capacité à jouer sur plusieurs registres simultanément. Entre un hommage appuyé à un classique du cinéma familial et une plongée divertissante dans le domaine du slasher, le film navigue adroitement sur un fil qui pourrait, s’il n’était pas manié avec précaution, paraître trop tranché ou discordant. Mais Kennedy et MacIntyre jouent leur jeu avec brio, faisant preuve d’une habilité à versifier les éléments d’humour, d’horreur et de critique sociale.

La diversité des inspirations atteste de la vision éclectique de ce duo créatif. En fusionnant le style sombre et poétique des « Cauchemars avant Noël » avec la satire cinglante de « Scrooged », « It’s a Wonderful Knife » ne s’arrête pas à la simple parodie. C’est une réinterprétation, une réappropriation d’une toile classique pour peindre une image plus contemporaine et pertinente du monde actuel.

En somme, « It’s a Wonderful Knife » est une pièce audacieuse du cinéma d’horreur contemporain, et un témoignage vibrant du potentiel que ce genre offre pour explorer et renverser stéréotypes et tabous. Avec un scénariste ouvertement gay aux manettes, conforté par un réalisateur partageant sa vision audacieuse, le film gagne en authenticité et en impact émotionnel.

Il s’agit là d’une réponse étincelante à un manquement notable dans le genre jusque-là; un signal fort que le cinéma d’horreur peut, et doit, refléter la diversité et l’inclusivité du public qu’il captive. En mêlant familiarité et fraîcheur, « It’s a Wonderful Knife » s’affiche en pionnier, prouvant que les traditions ne sont pas immuables et que les fêtes de fin d’année peuvent rimer avec inclusivité tout autant qu’avec frisson.

Vers un cinéma plus inclusif et innovant

Tandis que les lumières s’estompent et que les derniers frissons de « It’s a Wonderful Knife » s’atténuent, le message demeure clair : il est temps de repenser nos classiques et de chérir des récits qui embrassent pleinement le spectre de la diversité humaine. Kennedy et MacIntyre ne se contentent pas de faire un film; ils lancent une conversation courageuse sur ce que peut et doit être un véritable film de fête – un espace où chacun peut être représenté et célébré. En investissant dans des personnages authentiquement queer et en les insérant dans un cadre reconnu de tous, ils enclenchent peut-être une tradition de cinéma d’horreur où tous les spectateurs peuvent se voir et se reconnaître. Et cela, en toute saison.

L’audace d’être soi-même à travers l’écran

L’industrie cinématographique a souvent été critiquée pour son manque de diversité et sa représentation stéréotypée de certaines communautés, notamment celle des personnes LGBTQ+. Dans un contexte où la quête d’inclusivité et de représentation juste et équitable est de plus en plus présente, certains films marquent une rupture avec les clichés passés et osent mettre en avant une pluralité de voix et d’expériences. C’est dans cet esprit que s’inscrit le film « It’s a Wonderful Knife », où la diversité sexuelle et de genre est célébrée avec audace et sincérité.

Liberation Cinématographique

L’engagement du film à représenter la communauté homosexuelle est manifeste à travers le choix courageux du réalisateur de doter le film de six personnages homosexuels. Ce parti-pris représente une forme de libération cinématographique, défiant les normes et ouvrant la voie à une visibilité accrue des personnalités LGBTQ+ à l’écran. L’inclusion de ces personnages n’est pas une tentative de tokenisme ou de remplissage de quota. Au contraire, il s’agit d’une démarche consciente et réfléchie, soulignant l’importance de la diversité dans la narration d’histoires qui se veulent authentiques et résonnantes pour un public plus large.

Alchimie à l’Écran

La relation entre Winnie et Bernie, interprétées respectivement par Jane Widdop et Jess McLeod, toutes deux s’identifiant comme non binaires, est particulièrement mémorable. Leur alchimie à l’écran est le résultat naturel de la dynamique entre les acteurs eux-mêmes, ce qui renforce l’authenticité et la profondeur du film. Le réalisateur a choisi de capitaliser sur cette alchimie naturelle plutôt que d’imposer une chimie artificielle, permettant au film de devenir encore plus « queer » qu’initialement envisagé.

Références Culturelles et Résonance Emotionnelle

Les conversations sur les coiffures des personnages et les références à des œuvres cultes comme « Scream » illustrent l’intersection entre la culture pop et l’identité personnelle. La coiffure de Winnie n’est pas simplement un clin d’œil à des icônes comme Drew Barrymore ou Barbara Crampton, mais est également une expression de l’individualité du personnage. Ces références créent un lien entre les spectateurs et l’univers du film, offrant à la fois un sentiment de familiarité et une opportunité de réinterpréter les icônes culturelles à travers une lentille contemporaine et inclusive.

La séquence du tueur dans le cinéma s’inscrit dans cette même veine, jouant à la fois sur les attentes des fans du genre horrifique tout en donnant une dimension supplémentaire à Bernie, qui trouve refuge et épanouissement dans l’obscurité accueillante d’une salle de cinéma.

Au Biotope du Cinéma

« It’s a Wonderful Knife » s’aventure donc dans les territoires parfois négligés du cinéma, là où les stéréotypes sont laissés pour compte et la diversité est embrassée dans toute sa richesse. Le film devient un biotope accueillant pour des personnages souvent mis en marge, un lieu où ils peuvent s’épanouir et où leur présence en tant que protagonistes n’est pas seulement autorisée mais célébrée.

Le film, désormais disponible dans les salles et bientôt en streaming, promet une aventure cinématographique aussi riche en émotions qu’en représentations significatives. La bande-annonce se présente comme un avant-goût de cette célébration de la diversité, invitant les spectateurs à se préparer à une expérience cinématographique qui pourrait bien changer leur perception.

Au-Delà de l’Écran

Lorsque les lumières s’estompent et que le générique de fin défile, « It’s a Wonderful Knife » nous aura offert bien plus qu’une simple intrigue ou un divertissement passager. Il aura pavé la voie pour que les histoires LGBTQ+ ne soient plus des apartés ou des exceptions, mais des éléments intégraux et estimés du cinéma grand public. En levant le voile sur une réalité diverse et en plongeant audacieusement dans les espaces queer festifs ou dramatiques, ce film est un manifeste de ce que l’industrie peut et doit aspirer à être : un miroir authentique de toutes les facettes de notre société.

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