Le réalisateur Zhang Yimou revient en forme avec un thriller d’espionnage sophistiqué

L’auteur chinois Zhang Yimou (Hero, House of Flying Daggers) plonge dans le genre de l’espionnage avec un thriller noir enneigé superbement tourné. Cliff Walkers est un récit d’époque d’espionnage et de trahison qui se déroule dans le nord de la Chine des années 1930 sous la domination japonaise. Le film est densément tracé avec des rebondissements de personnages hitchcockiens. Le récit élaboré est parfois confus. Mais garde votre attention avec une violence austère, des révélations intrigantes et un sens technique brillant. Cliff Walkers est un cinéma sophistiqué réalisé par un cinéaste chevronné. Dans l’État fantoche japonais du Mandchoukouo, quatre espions communistes parachutent dans une forêt hivernale pour une mission top secrète. Zhang (Zhang Yi), Yu (Qin Hailu), Lan (Liu Haocun) et Chuliang (Zhu Yawen) se sont entraînés pendant des mois en Russie soviétique. Ils sont extrêmement qualifiés, mais leur arrivée n’est pas inattendue. Le chef de section meurtrier Gao (Ni Dahong), et son acolyte méthodique Chou (Yu Hewei), ont été alertés de leur présence par un traître. Les agents décident de se séparer en deux équipes pour rejoindre la ville de Harbin. Zhang et Lan se rendent vite compte qu’ils ont été trahis. Ils doivent avertir les autres, mais les sbires de Gao sont sur leur piste. Alors que Chou les chasse et essaie de déterminer leur objectif final, chaque espion détient un cher secret. Mais la mission est primordiale et doit être accomplie à tout prix. Cliff Walkers a un scénario complexe qui est raconté en sept chapitres. Je prends rarement des notes en regardant un film, mais j’ai décidé de le faire à quelques minutes du premier acte. Ce n’est en aucun cas une critique, juste une reconnaissance des détails précis de l’intrigue. Une myriade de personnages se croisent pendant deux heures de jeu tendu. Sans oublier que le film est chinois avec des sous-titres anglais et beaucoup de dialogues. Cliff Walkers nécessitera un degré plus élevé de concentration pour le public occidental, mais cela en vaut la peine. Une tournure surprenante des événements m’a pris complètement au dépourvu. Le talent artistique de Zhang Yimou en tant que réalisateur continue d’être sublime. Cliff Walkers est magnifique à voir. La cinématographie, la conception de la production et le montage sont superbes. Le film entier est baigné dans la neige blanche, mais assourdi avec des couleurs sombres pour un effet atmosphérique. Ceci est particulièrement bien fait dans plusieurs scènes de poursuite très stylisées. Le film évoque une sensibilité au crime noir des années 40 et 50. Cliff Walkers a un sentiment de terreur qui règne partout. Zhang ne vous laisse jamais oublier ce qui est en jeu pour les personnages. Ils se battent pour leur pays et leur vie est détruite par une oppression impitoyable. Cliff Walkers est une histoire nationaliste qui embrasse la révolution communiste chinoise. Il décrit également de manière réaliste les atrocités commises par le gouvernement japonais de facto à l’époque. Quels que soient vos points de vue politiques ou historiques, ce film fonctionne comme un thriller d’espionnage et peut être apprécié artistiquement en tant que tel. Zhang Yimou revient en forme avec un casting compétent. Cliff Walkers était auparavant intitulé Impasse. Il s’agit d’une production d’Emperor Motion Pictures, de China Film Co. Ltd., de Shanghai Film Group et de Hua Xia Film. Cliff Walkers sortira en salles aux États-Unis et en Chine le 30 avril prochain par CMC Pictures. Les opinions et opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique ou la position officielle de Movieweb.

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