An artist's impression of the Lunar Flashlight satellite floating in space

La lampe de poche lunaire de la NASA expliquée : la recherche de glace par un minuscule satellite

La lampe de poche lunaire de la NASA est en route vers la lune, où elle tentera de cartographier la glace d’eau dans les régions ombragées en permanence près du pôle sud lunaire.

Nasa

Au cours du week-end, la NASA a lancé un petit satellite équipé d’une suite de capteurs capables de cartographier la glace qui se cache dans les coins les plus sombres de la lune. La lampe de poche lunaire, comme on l’appelle, est le dernier ajout à la famille d’instruments conçus pour soutenir les futures missions Artemis. Après le test réussi du vaisseau Orion, qui est revenu en toute sécurité sur Terre dimanche après un peu moins d’un mois dans l’espace, la NASA devrait lancer le premier vol Orion en équipage avec Artemis II en 2024.

Avec la lampe de poche lunaire, la NASA prévoit de localiser les dépôts de glace d’eau dans les régions proches du pôle sud de la lune qui ont longtemps existé dans l’obscurité permanente. Cette eau gelée pourrait être inestimable pour les astronautes sur la Lune, guidant potentiellement les décisions sur les ressources naturelles fiables dont ils disposeront. L’orbite spéciale de la lampe de poche lunaire lui permettra de plonger extrêmement près de la surface, l’amenant périodiquement à seulement 9 milles de sa cible. Il pourrait glaner un aperçu sans précédent de cette zone inexplorée de la lune.

Trouver de l’eau dans les ombres glacées de la lune

Les sites d’atterrissage candidats de la NASA pour les futures missions Artemis

La lampe de poche lunaire n’a peut-être qu’environ la taille d’une mallette, étant ce qu’on appelle un CubeSat, mais les technologies qu’elle démontrera auront d’énormes implications. Selon la NASA, l’engin transporte un réflectomètre qui fera pour la première fois briller des lasers de plusieurs couleurs dans les longueurs d’onde du proche infrarouge sur ces parties de la lune, où aucune lumière solaire n’atteint jamais. En se basant sur la façon dont ces lasers réagissent – ​​soit en se reflétant sur la roche, soit en étant absorbés par la glace – les scientifiques peuvent déterminer la composition des matériaux au sol. « Plus l’absorption est importante, plus il peut y avoir de glace », explique la NASA.

Sa mission sera également le premier test interplanétaire du nouveau propulseur chimique « vert » de la NASA, un mélange appelé Advanced Spacecraft Energetic Non-Toxic (ASCENT) qui est censé être plus efficace et plus sûr à stocker que les principaux propulseurs actuels. Selon la NASA, il « peut brûler par lui-même sans oxydant séparé ». La NASA l’a déjà testé en orbite terrestre basse, mais jamais aussi loin que la lune. L’orbite de Lunar Flashlight l’amènera entre 9 et 43 000 milles de la surface lunaire.

Le lancement de la lampe de poche lunaire est une étape supplémentaire vers l’objectif de la NASA de ramener les humains sur la lune. Petit à petit, les pièces commencent à se mettre en place. Ceux qui souhaitent suivre la localisation du petit satellite peuvent le suivre à l’aide de l’outil interactif de la NASA, Eyes on the Solar System. Il lui faudra environ 3 à 4 mois pour arriver en orbite autour de la Lune.

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