[Critique] Le Hobbit : Un Voyage inattendu

La saga du Seigneur des Anneaux s’est arrêté il y a maintenant 9 ans avec le Retour du Roi, qui a obtenu 11 oscars (soit le record détenu aussi par Titanic et Ben Hur). Cette saga a été adapté des livres de Tolkien. Avant qu’il n’écrive l’histoire de Frodon et de l’anneau unique, Tolkien avait écrit l’histoire de Bilbo, un hobbit qui allait partir à l’aventure. C’est aujourd’hui cette histoire qui est adaptée.

Tout comme le Seigneur des Anneaux, le roman sera adapté en une trilogie. Initialement prévu en diptyque Jackson a expliqué vouloir en faire une trilogie, ayant assez de matière pour produire un troisième film, et permettre à la trilogie du Hobbit d’avoir plusieurs liens avec Le Seigneur des Anneaux.

 

 

Tout d’abord, soyons honnête, le film est une réussite, mais souffre de deux défauts.

Le tout premier, c’est son rythme. Après une scène de présentation réussie, le film souffre par son introduction beaucoup trop longue et lente. Étalée à la hauteur d’une trilogie, celle-ci aura une durée parfaite, mais pour un seul film, celle-ci est beaucoup trop longue. On ressent d’ailleurs que le réalisateur a voulu faire des liens avec la trilogie du Seigneur des Anneaux, en s’attardant sur tout ce qui est en lien avec l’histoire de Frodon et Aragorn.

Le second défaut, ce sont les effets spéciaux, inégaux et trop présents. Là où la trilogie d’origine proposait des personnages maquillés proposant un grand réalisme et des vrais scènes d’action, The Hobbit sur-utilise les effets spéciaux. A tel point que la Trilogie est bien plus belle visuellement que sa suite/préquelle qui a pourtant 10ans d’écart. Qu’il s’agisse d’Azog (grand vilain du film), du bestiaire ou d’un simple cerf-volant, le film paraît beaucoup moins authentique, et on ressent parfois la présence de l’écran vert. Car si la 3D est bonne, et propose une profondeur sympathique, certains plans sur Fondcombe font plat : les personnages et les décors ont de la profondeur, alors que la ville n’en a pas.

Malgré ces défauts, le film est une réussite.

Tout d’abord, dans la réalisation, qui s’est avéré être un jeu de chaises musicales qui a vu Del Toro à la réalisation avant que le poste ne revienne finalement à Peter Jackson (réalisateur de la trilogie précédente) est excellente, et la photographie qui nous offre de très beau paysages et des plans très réussis. J’irais même jusqu’à dire que c’est un bien meilleur travail que sur la trilogie. On ressent d’ailleurs dans la réalisation des rapprochements avec la trilogie d’origine : une présentation similaire, une fin assez proche, et des plans quasi-identiques.

Le casting ensuite. Si les anciens arrivent à reprendre leur rôle avec le même talent qu’avant (comme McKellen), les nouveaux proposent aussi des prestations réussis. Martin Freeman propose la justesse nécessaire à Bilbo, ce Hobbit malin qui hésite entre sa vie paisible et son envie d’aventure, qui est empli de doute entre son hésitation à rentrer chez lui ou prouver aux autres qu’il est digne de faire partir de l’aventure. Mais la révélation au niveau du casting, c’est Richard Armitage. L’interprète de Thorin est excellent, charismatique et offre un personnage fort que l’on a envie de revoir dans de nouvelles aventures.

Différentes scènes épiques vont ponctuer le film grâce à deux scènes mémorables, notamment la rencontre avec Gollum. Gollum d’ailleurs est criant de réalisme, grâce à des effets spéciaux encore plus réussi et une interprétation toujours parfait d’Andy Serkis.

Et si la première partie du film s’avère longue, trop longue, la seconde partie est très rythmée, nous donnant envie de continuer à retourner en Terre du Milieu et de poursuivre l’aventure avec cette troupe. Howard Shore nous propose une partition musicale très riche et très réussie, réussissant à nous proposant un nouveau thème pour les nains, facilement reconnaissable, et reprend la plupart des morceaux de l’épique trilogie.

Un petit reproche, cependant, qui n’est ni lié à la réalisation, ni au scénario, mais à l’histoire d’origine. Si la trilogie du Seigneur des Anneaux nous proposait des personnages remarquables et facilement identifiables, The Hobbit n’arrive pas à affirmer les personnalités de tous les nains, certains faisant plus de la figuration qu’autre chose. Un regret personnel quant au montage : l’introduction par Ian Holm et Elijah Wood… J’aurais préféré que cette partie nous soit découverte qu’à la fin du 3ème opus, nous laissant une surprise immense.

Un petit mot sur la technologie 48 images par seconde. Si le film se veut être le faire de lance de cette technologie, la projection nous a offert un film en 24 images par seconde. Ainsi, impossible d’avoir un avis objectif sur la technologie. Certains parlent de voir le film à travers la fenêtre sublimant les décors, mais accentuant le maquillage et le défauts des effets spéciaux.

Malgré une introduction trop longue et des effets spéciaux inégaux, The Hobbit réussi à faire un retour en force en Terre du Milieu, en offrant une aventure épique, parfaitement réalisé et avec un casting impeccable.

Note :


 

Le Hobbit : Un Voyage inattendu
Réalisé par Peter Jackson
Avec Martin Freeman, Andy Serkis, Ian McKellen, Richard Armitage, Hugo Weaving,…

Date de Sortie: 12 Décembre 2012
Genre: Fantastique, Action

Synopsis: « Bilbo le hobbit » suit les aventures du personnage principal Bilbo Sacquet, entraîné dans une quête héroïque pour reprendre le Royaume perdu des nains d’Erebor, conquis longtemps auparavant par le dragon Smaug. Abordé à l’improviste par le magicien Gandalf le Gris, Bilbo se retrouve à intégrer une compagnie de 13 nains menée par Thorin Ecu-de-Chêne, guerrier légendaire. Ce voyage les emmènera au Pays sauvage, à travers des territoires dangereux grouillant de gobelins et d’orques, de wargs assassins et d’énormes araignées, de changeurs de peau et de sorciers.

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