[Critique] La Planète des Singes les Origines

 Plus de 40 ans après sa sortie, La Planète des singes continue d’exercer un pouvoir de fascination et d’attraction immense. Avec La Planète des Singes: les origines, l’un des blockbusters les plus attendus de l’année, la Fox n’a pas choisi la facilité : elle revisite un classique.

Le film raconte comment Will (James Franco), à l’aide d’expérience sur des singes, veut créer un traitement pour vaincre la maladie d’Alzheimer dont est atteint notamment son père (John Lithgow). Il découvre alors non seulement que le traitement fonctionne mais également qu’il augmente de façon radicale l’activité cérébrale du sujet. Will va alors s’apercevoir que le bébé chimpanzé d’un des singes va développer une intelligence remarquable. Mais se sentant trahi par l’espèce humaine il va alors mener une lutte contre cette dernière.

Le réalisateur Rupert Wyatt a adopté pour le film une structure narrative extrêmement classique mais qui s’avère surprenante tant elle prend le contre-pied de la production actuelle, il est difficile de dire que l’on voit le temps passer tant les scènes s’enchaînent au fil d’un montage fluide, bien pensé, avec une intrigue qui se suffit à elle-même pour nous captiver. Les thèmes abordés par le film vont bien au-delà d’une simple révolte qui entraînerait un basculement dominant-dominé. Les acteurs sont pour la plupart excellents, John Litgrow est bouleversant en malade d’Alzheimer, James Franco est lui aussi excellent touchant de près sa performance lors de 127 heures, Freida Pinto joue bien son rôle aussi puis Andy Serkis est parfait en César encore une performance de l’acteur. Puis ajoutons les acteurs secondaires comme Tom Felton (Drago Malefoy de Harry Potter), Brian Cox (RED, La Mémoire dans la Peau), Tyler Labine et même le sergent McCay de Stargate Altantis, Davis Hewlett qui sont bons dans leurs rôles respectifs.

La clé du film reste évidemment les effets spéciaux, c’est la grosse révolution annoncée par ces Origines. La saga utilisant jusque-là des costumes pour les singes, la nouveauté de ce film se trouve dans la performance capture, cette technologie ayant pour mission de rendre les singes crédibles et réalistes, là ou les costumes paraissaient obsolètes. Mission accomplie grâce à la qualité des effets photo-réalistes et la prestation d’Andy Serkis, un habitué du genre depuis Gollum dans Le Seigneur des Anneaux et King Kong, et cette fois-ci en César.

S’appuyant sur la qualité de ses effets spéciaux, Wyatt adopte un style résolument réaliste et semble même refuser l’aspect iconique du projet. Comme paralysé par sa volonté de raconter une histoire crédible et vraisemblable, le réal semble refuser le côté mythologique du film. Dommage car de nombreuses idées et images fortes sont reléguées au plan d’anecdotes, comme ce plan des singes grimpant sur le toit du zoo, ou en arrachant les grilles pour se fabriquer des lances, revisitant dans un clin d’œil furtif les anciens films. Mais nous sommes pas déçus pour autant car nous avons de nombreuses réponses aux questions qu’on se posait lors des films. Nous voyons par la même occasion les principaux singes des anciens volets.
Rupert Wyatt a réussit un excellent prequel pour sa première fois derrière la caméra, La Planète des Singes, les Origines est la bonne surprise de cette année. Je l’ai déjà classé parmi les meilleurs films de 2011.
16/20

La Planete des Singes: les Origines
Réalisé par Rupert Wyatt
Avec James Franco, John Litgrow, Freida Pinto, Andy Serkis,…

Date de Sortie: 10 Août 2011
Genre: Science Fiction, Action

Synopsis: Au cours de ses recherches pour vaincre la maladie d’Alzheimer, un scientifique parvient à faire évoluer un singe nommé Caesar, qui va mener son espèce à dominer le monde.

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