[Critique] Entourage
La série de HBO créée par Doug Ellin s’était achevée il y a près de quatre ans avec une saison frustrante pour les fans, déçus de sa conclusion. Quoi de mieux pour y remédier qu’un ultime tour de piste au cinéma, l’univers dans lequel les héros de la série ont baigné pendant huit ans ? Après une gestation compliquée, le résultat final arrive en salles aujourd’hui.
Etant une novice de la série, découvrir ces personnages avec un long-métrage de 1h45 a été compliqué. On se retrouve face à une galerie de personnages transparents ou antipathiques : ils ne suscitent pas vraiment la sympathie, à l’exception bien sûr d’Ari Gold, personnage incroyable et divinement bien joué par Jeremy Piven. L’histoire en elle-même est très superficielle, même si sa volonté de dépeindre l’envers du décor d’Hollywood a quelque chose de fascinant.
C’est d’ailleurs paradoxal de voir un film traiter aussi légèrement un milieu pourtant propice à des intrigues solides, pleines de trahisons et de rebondissements. Ici l’intrigue est vite expédiée et l’ambiance semble être davantage à la plaisanterie. Rien de bien étonnant quand on connaît la légèreté de la série, mais ce qui fonctionne probablement en format série devient vite ennuyeux sur grand écran.
On se consolera avec quelques séquences amusantes, des caméos plus ou moins réussis, et une BO efficace. Les fans adoreront sans doute cette conclusion des aventures de Vincent Chase et de son entourage, mais les néophytes, eux, resteront de marbre.
Une conclusion pas désagréable mais vite ennuyeuse qui laissera les non-fans sur le côté de la route.
Note :
Entourage
Réalisé par Doug Ellin
Avec Adrian Grenier, Kevin Connolly, Kevin Dillon, Jeremy Piven, Jerry Ferrara,…
Date de Sortie : 24 juin 2015
Genre: Comédie
Bande annonce
Synopsis: Star hollywoodienne, Vincent Chase et ses potes, Eric, Turtle et Johnny, sont de nouveau dans la course, et en pleine négociation avec Ari Gold, ancien agent devenu patron de studio. Si leurs ambitions ont un peu évolué, les liens qui les unissent sont toujours aussi forts. Tant mieux car ils vont devoir se frayer un chemin dans le monde impitoyable d’Hollywood…