Critique de Broadway « Swept Away » : un album des frères Avett fait surface comme un
Le livre de John Logan et la mise en scène de Michael Mayer livrent un classique
Avec un metteur en scène prolifique comme Bartlett Sher, vous savez généralement ce que vous obtiendrez, qu’il travaille à Broadway ou au Met Opera. Avec un réalisateur comme Michael Mayer, personne ne peut deviner ce qui va se retrouver sur scène. Il a apporté à Broadway un classique comme « Spring Awakening » et un véritable gâchis comme « A Beautiful Noise » ou « On a Clear Day ». Au Met, son travail est également variable. Une saison, il réalise le tiède « Marnie », une autre année, c’est un « Rigoletto » révélateur, qui se déroule dans les années 1950 à Las Vegas.
La bonne nouvelle est que Mayer est en pleine forme avec sa dernière entrée à Broadway. La nouvelle comédie musicale « Swept Away » a débuté mardi au Longacre Theatre, et le fait que ce réalisateur qui divise travaille ici avec du matériel de qualité aide énormément. Dans sa première moitié, la comédie musicale rappelle la grandeur de l’opéra « Billy Budd » de Benjamin Britten. Puis le décor de Rachel Hauck chavire – le navire se retourne vraiment ! – et la comédie musicale se transforme en une pièce de chambre intimiste avec ses quatre survivants affamés et tournant lentement sur eux-mêmes au milieu de la mer.
John Logan a écrit le livre original, et ce qui se passe dans cette comédie musicale en un acte de 105 minutes est bien plus poignant que tout ce que Charles Nordhoff et James Norman Hall ont imaginé pour le capitaine Bligh et les autres survivants de cette célèbre mutinerie, dans « Men Against the Sea ». », le deuxième roman de leur trilogie Bounty. Logan a remporté un Tony pour sa pièce « Red » et a été nominé pour trois Oscars : « Gladiator », « The Aviator » et « Hugo ». Son travail sur « Swept Away » figure en tête de cette liste impressionnante de réalisations. Pour tenter d’éviter les spoilers, cette critique devra en rester là, sauf pour dire que la finale est une surprise aussi grande que ce que Cole Escola réussit dans « Oh, Mary! » concernant l’assassinat d’Abraham Lincoln. La différence est que là où Escola produit des ondes de choc de rire, Logan choque simplement.
« Swept Away » est une comédie musicale de Broadway incroyablement différente et totalement inattendue. Il vient de l’album « Mignonette » des Avett Brothers de 2004, basé sur l’histoire vraie d’un naufrage en 1880. Adrian Blake Enscoe, dans un début spectaculaire à Broadway, chante les ballades les plus émouvantes de la partition, son doux ténor s’accordant parfaitement. pour ces airs folk-country. La conception sonore subtile de John Shiver nous permet d’entendre chaque mot des paroles touchantes. Enscoe joue le rôle du petit frère du grand frère de Stark Sands, qui est en quelque sorte un con – jusqu’à ce qu’il ne le soit plus. Sands prend la banquette arrière du bateau, jouant le personnage le moins coloré des quatre hommes qui survivent. C’est une performance à combustion lente. Sands se retient admirablement pour livrer le grand choc de Logan sous une forme magnifique.
Wayne Duvall est le capitaine escarpé et John Gallagher Jr. complète le quatuor, jouant le Mate, le opposant franc du groupe qui chante la seule incursion de la partition dans le hard rock. Il s’agit de la chanson « Satan Pulls the Strings » et Gallagher fait précisément cela. C’est un acteur qui oscille entre le travail dans des pièces de théâtre et des comédies musicales, et il utilise toutes ses compétences dramatiques pour créer un spectacle qui vous époustouflera.