Ben Affleck étourdit dans un puissant drame de rachat

Ben Affleck est puissamment dramatique dans Le chemin du retour, un film sombre et intensément personnel. Chaque idée préconçue dans laquelle je me promenais était rapidement dissipée. Ce n'est pas une autre répétition fatiguée d'un entraîneur caucasien qui inspire les enfants des minorités à la gloire athlétique. L'inverse est vrai, et heureusement sans nuances raciales stéréotypées. Le chemin du retour montre comment l'obscurité de la tragédie et du dégoût de soi peut être surmontée. Il s'agit d'une représentation sérieuse et réaliste de la nature humaine.

Jack Cunningham (Ben Affleck) est alcoolique. Métallurgiste du sud de la Californie, il boit continuellement tout au long de sa journée. Qu'il s'agisse de cacher de la vodka dans sa tasse de café, de se faire plâtrer dans son bar local ou de labourer des bières dans son appartement. Jack vit dans un état d'ébriété constant. Il s'est isolé de ses amis et de sa famille. La sœur de Jack (Michaela Watkins) et sa femme séparée (Janina Gavankar) sont extrêmement inquiètes.

Une rencontre fortuite au magasin d'alcools avec un camarade de classe met en lumière l'histoire de Jack. Il était un joueur vedette de la ligue des écoles catholiques. Jack est choqué lorsque son ancien prêtre lui offre le poste d'entraîneur universitaire. Son premier instinct est de décliner poliment. Il décide de prendre un risque. L'équipe est bien pire que prévu. Mais les joueurs et le jeu réveillent une partie de son âme qui, selon lui, ne pourra jamais être guérie. Jack est obligé de faire face à la tragédie qui a conduit à sa spirale descendante.

Le chemin du retour adopte une approche méthodique pour comprendre le protagoniste. La raison de la consommation d'alcool de Jack n'est révélée qu'au deuxième acte. Le réalisateur Gavin O'Connor (Miracle, guerrier) établit le personnage avant de plonger dans sa psyché. Il ne veut pas de sympathie bon marché. Jack exprime sa blessure par la dépendance. La raison pour laquelle est absolument déchirante. La révélation a plus d'impact lorsque vous savez déjà où elle mène. O'Connor est sublime dans sa capacité à étoffer les personnages.

Le chemin du retour n'est pas un film de sport rah-rah. Il y a des moments humoristiques et les scènes de basket-ball sont bien faites, mais les temps forts sont répandus. Une rivière de larmes peut facilement être versée dans le film. Les émotions sont fortes, mais ne sont jamais mélodramatiques ou exagérées. L'intrigue est alimentée par la sincérité. Ce qui est arrivé à Jack n'est pas extraordinaire. Les familles sont quotidiennement confrontées à des situations similaires. La véracité de son voyage est peut-être la plus touchante.

Le public va être stupéfait par la gamme que Ben Affleck montre dans ce film. La capacité d'émotion non verbale est la chose la plus difficile à faire pour un acteur. Gavin O'Connor a Ben Affleck dans presque tous les cadres. Il y a des étirements quand ce n'est que lui, surtout quand on boit. Il est alors remarquable de juxtaposer ces scènes à son coaching des joueurs. Jack voit la grandeur d'un élève réservé (Brandon Wilson). Il pousse l'adolescent à faire de son mieux. Lorsque l'adolescent se demande pourquoi il n'a jamais suivi son rêve, la réponse de Jack vous terrassera. Affleck livre sa performance la plus mature à ce jour.

Le chemin du retour tirera puissamment sur vos cordes sensibles. Gavin O'Connor continue de réaliser des films humanistes captivants. Il dirige Ben Affleck vers un nouveau niveau de maîtrise d'acteur. Le chemin du retour aurait pu être cliché monté et prévisible. C'est beaucoup plus réfléchi que prévu. Le chemin du retour est une production de Bron distribuée par Warner Bros.

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