Avis sur le film Cypher : Critique & Résumé (2023)

En regardant « Cypher », il est recommandé de ne pas se concentrer sur l’intrigue ou ses détails absurdes, mais plutôt de le visionner à la maison, sur Roku ou sur une tablette, pour éviter le choc stylistique entre les séquences de caméra portable provoquant le mal des transports et les titres hyper-stylisés qui divisent le film en des chapitres. Ces éléments, présentés dans une police de style John Carpenter sur iMovie, peuvent rapidement diviser l’attention et nuire à l’expérience.

Les rythmes et les détails du film, orientés vers l’horreur et basés sur les effets, peuvent également être appréciés différemment dans une salle de cinéma, surtout en présence d’un public excité. « Cypher » mérite d’être regardé sans trop chercher ni accorder trop de crédit, car cela pourrait altérer l’appréciation de son caractère effrayant.

En ce qui concerne les personnes impliquées, il est important de souligner que Whack et certains membres de son équipe sont bien réels, notamment le réalisateur Chris Moukarbel et la productrice Natalia-Leigh Brown, qui font une apparition remarquée devant la caméra. Malgré cela, le reste de l’histoire peut sembler exagéré, bien que quelques interviews de têtes parlantes se révèlent assez réelles lorsqu’elles se concentrent sur Whack et sa carrière.

Quant à l’artiste Whack, sa présence charismatique laisse entrevoir la possibilité d’avoir davantage de séquences de concert dans « Cypher ». Cependant, le film se concentre principalement sur Whack et son équipe, engagés dans la poursuite d’une théorie du complot impliquant une cabale de type Illuminati qui contrôle la culture pop. À un moment donné, un théoricien du complot interroge Moukarbel sur son appartenance religieuse en le suspectant d’être juif, ce qui est censé être humoristique, au moins en apparence.

Apprécier « Cypher » nécessite de le considérer comme une blague élaborée et souvent exaspérante aux dépens des téléspectateurs. Le film se termine de manière inattendue, laissant une impression d’anticlimax et de malaise générique. Toutefois, le reste de « Cypher » peut être divertissant, notamment pour les amateurs d’histoires mettant en scène des manipulateurs mondiaux portant des noms excentriques, tels que les Oculistes, une faction puissante des maçons. L’habileté inhabituelle du film, notamment le montage scène par scène et la bande-son déconcertante, ainsi que la musique de Patrick Belaga et Bobby McFerrin, facilite l’adhésion à l’univers fabuleux du film.

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