AMC’s Riveting Murder-Mystery Dark Winds Reclaims the Western | TV/Streaming

Basé sur les romans policiers de Tony Hillerman (dont certains ont déjà été adaptés dans des films comme « The Dark Wind » de 1991, qui mettait en vedette Fred Ward, et un trio d’adaptations PBS avec Wes Studi et Adam Beach), « Dark Winds » se définit dans la nation Navajo en 1971, avec – naturellement – une paire de partenaires réticents contraints de faire équipe pour relier les différents cas qu’ils sont chargés de résoudre. Le lieutenant Jim Leaphorn (« Westworld » et « Reservation Dogs »‘ Zahn McClarnon) est le chef de la police tribale Navajo, un shérif coriace mais fatigué chargé de résoudre un mystérieux double homicide dans la région. Pendant ce temps, le nouveau venu Jim Chee (Kiowa Gordon) revient dans la Nation Navajo, chargé par l’agent du FBI Whitover (Noah Emmerich, canalisant toute son énergie « The Americans ») de traquer les hommes responsables d’un vol de camion blindé des semaines auparavant. On pense que les hommes ont posé leur hélicoptère dans le pays Navajo, et c’est le travail de Chee de les retrouver, sous prétexte d’aider Leaphorn dans son enquête sur le meurtre.

Mais il y a bien sûr plus dans cette affaire qu’il n’y paraît, et « Dark Winds » déploie ces mystères à un rythme bienvenu au cours de ses six épisodes. Pour une production aussi indépendante, le spectacle a l’air plutôt bien, à l’exception de quelques effets d’hélicoptère douteux dans ses premières minutes. La vraie valeur de la production, en plus des magnifiques plaines et montagnes du Nouveau-Mexique, est sa distribution, dirigée par McClarnon (qui profite enfin du genre de carrière robuste qu’il mérite après des décennies dans les tranchées). Il est une présence magnétique, son Leaphorn transportant des décennies de douleur et de résolution au milieu de ses épaules voûtées et de son regard stoïque. Leaphorn est une créature par nécessité, un Atlas tenant la santé de sa communauté sur ses épaules, même si cela affecte sa relation avec sa femme, Emma (une Deanna Allison tout aussi impressionnante).

Comparez cela à Gordon’s Chee, un jeune homme sûr de lui avec des sentiments compliqués à propos de sa jeunesse dans la réserve, et qui a couru vers l’assimilation, l’éducation et l’acceptation des Blancs. Il se heurte souvent à son collègue officier tribal Bernadette Manuelito (Jessica Matten), qui est beaucoup plus liée à la fois à son identité autochtone et aux souches de mysticisme qui ponctuent l’intrigue. Même en tant que simple vitrine d’incroyables talents autochtones, « Dark Winds » offre à sa distribution principale beaucoup de matériaux solides à mâcher.

Très tôt, Chris Eyre (scénariste/réalisateur de l’incroyable « Smoke Signals »), qui dirige le pilote, nous montre le visage de Chee reflété dans un portrait de John Wayne. Dans un autre plan, le chapiteau de la ville vante fièrement une projection du film de 1970 « Little Big Man ». Une grande partie de «Dark Winds» vise à récupérer le Western des visages blancs qui l’ont dominé tout au long de l’histoire du cinéma, et laisse ses personnages se débattre avec ce que cela signifie.

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