Acide : encore un bide pour Guillaume Canet avec ce film catastrophe qui méritait mieux

Acide : encore un bide pour Guillaume Canet avec ce film catastrophe qui méritait mieux


Une pluie d’ambitions qui n’a pas su séduire

En dépit de son ambition et de son casting étoilé avec Guillaume Canet et Laetitia Dosch à l’affiche, le film « Acide », un thriller de science-fiction autour d’une catastrophe écologique, n’a pas trouvé son public en salle. Cette œuvre cinématographique qui plonge la France dans le chaos d’une tempête toxique semblait pourtant armée pour capturer l’attention des spectateurs. Avec un budget généreux et une première remarquée à Cannes, qu’est-ce qui a bien pu entraîner cet insuccès surprise au box-office français de 2023?

Le baromètre capricieux du cinéma de genre

On se plaît fréquemment à dresser le bilan du « cinéma de genre » en France, concept regroupant aussi bien l’horreur que le fantastique ou la science-fiction. Alors que certains films connaissent des destinées heureuses, à l’instar de « Le Règne animal » avec plus d’un million de spectateurs, « Acide » peine à s’inscrire dans cette veine. Malgré la réputation de son réalisateur Just Philippot et sa trame narrative tendue, le long-métrage n’a guère dépassé les 240 000 entrées, un chiffre bien pâle en comparaison de ses prédécesseurs ou même des attentes initiales.

Début prometteur et dégringolade subite

Accueilli avec enthousiasme lors de sa projection cannoise en Séances de minuit, le film ne parvient malheureusement pas à transformer l’essai lors de sa sortie en salle en septembre. Bien que présenté sans de réelle concurrence frontale, « Acide » n’a pu se maintenir face à des adversaires tels que « La Nonne 2 » ou « The Creator », marquant un démarrage en demi-teinte que même une couverture médiatique honorable ne sauvera pas.

Quand l’économie grince sous l’acidité de l’échec

Si le nombre d’entrées est un indicateur crucial pour jauger le succès d’un film, le calcul devient plus amer quand on l’oppose au coût de production. « Acide » affiche un budget estimé à 12 millions d’euros, une somme rondelette qui rend son résultat au box-office d’autant plus décevant. Comment une telle production, soutenue par des partenaires de renom, en est arrivée à une conclusion aussi mordante? Le questionnement sur le rendement de ces investissements cinématographiques reste ouvert.

Perspectives orageuses pour les films de genre en France

Les flux et reflux du cinéma de genre dans l’industrie française laissent présager des interrogations sur les stratégies de production et de distribution. Si « Acide » n’a pas été l’exception festive, il pourrait ouvrir la voie à un dialogue plus approfondi sur la place du blockbuster de genre dans la galaxie cinématographique nationale. Un sujet à méditer sous le signe de l’anticipation et de l’adaptation à un paysage en constante évolution.

Des leçons à tirer pour des horizons plus cléments

En définitive, « Acide » laisse derrière lui des questions qui s’élèvent comme des volutes de brume au milieu du septième art français. Comment renouveler l’intérêt du public pour le cinéma de genre? Quel équilibre trouver entre ambition créative et réalité économique? Peut-être que l’analyse de cette averse toxique apportera des réponses salvatrices pour les futures productions nationales désireuses de naviguer avec plus de succès dans les eaux internationales du cinéma.

Zoom sur « Acide », le film catastrophe de Guillaume Canet

Un budget conséquent pour le cinéma français

Dans le paysage cinématographique français, « Acide » se distingue par son budget de 12 millions d’euros. C’est certes moins que certains mastodontes de production, mais cela reste significatif, surtout quand il est comparé à d’autres films d’horreur de ces derniers temps. Par exemple, « Gueules noires » et « Vermines », respectivement, disposaient de 3,9 et 4 millions d’euros, tandis que des films comme « The Deep House », « Ogre », ou « Méandre » n’ont pas excédé les 5 millions d’euros.

Performance au box-office

La comparaison avec « Dans la brume », autre film catastrophe avec Romain Duris, est inévitable. Sorti avec un budget similaire, ce dernier avait réuni un peu plus de spectateurs que « Acide ». Les films catastrophe français semblent connaître une destinée fragile au niveau des entrées, ce qui pourrait influencer les futures décisions des distributeurs et producteurs. Le constat est clair, malgré un certain succès à l’international, par exemple en Russie, « Acide » n’a pas dérogé à cette règle.

Perspectives pour les films catastrophes français

Si le cinéma français semble timide avec ce genre, la perspective de plateformes de streaming comme Netflix pourrait bousculer la tendance. Avec leur capacité à investir et à proposer des projets d’envergure, comme le prochain film « Sous la Seine », l’industrie pourrait potentiellement voir émerger de nouvelles productions plus ambitieuses. Néanmoins, la méfiance vis-à-vis des films catastrophe made in France semble s’installer pour un moment.

La vie après le cinéma pour « Acide »

Même si l’exploitation en salle est un indicateur important, il ne faut pas négliger la vie d’un film après sa sortie au cinéma. « Acide », avec les pré-achats de chaînes comme Canal+, Ciné+, et France 3, a déjà anticipé cette deuxième vie. Les droits de diffusion ont été négociés en amont, assurant au film une visibilité même après sa période sur grand écran. La distribution internationale et la sortie sur diverses plateformes de streaming pourront également contribuer à amortir le film économiquement.

Le futur du genre en France

Malgré les réactions mitigées vis-à-vis des films du genre catastrophe en France, l’intérêt pour des histoires haletantes et mouvementées reste bien présent. Reste à voir si de futurs projets sauront conquérir le cœur du public français et international, renouvelant ainsi la confiance en ces productions. Quoiqu’il en soit, le marché continue d’évoluer et de surprendre, laissant la porte ouverte à toutes les possibilités cinématographiques.

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