Sweet Thing Avis critique du film & résumé du film (2021)

Rockwell s’émerveille de la force durable des enfants face à la négligence, aux parents en guerre et à la crise d’identité. Lana Rockwell joue Billie, ainsi nommée en l’honneur de la chanteuse emblématique Billie Holliday et de sa voix immaculée. Elle voit Holliday comme une force directrice et une sorte d’ange gardien, nécessaire lorsque son vrai parent Adam (un formidable Will Patton) est si peu fiable. C’est à Billie de s’occuper de son petit frère agité et énergique, Nico (Nico Rockwell), lorsque leur père est trop saoul ou qu’il s’en fout comme un père Noël de centre commercial. Non pas que les enfants soient jamais sans amour ; Adam en fournit beaucoup quand il est assez sobre. Leur mère capricieuse, Eve (Karyn Parsons, la femme de Rockwell et la vraie mère des enfants), est partie vivre avec un nouveau petit ami violent, Beaux (ML Josepher), qui n’a aucun intérêt à être le père de qui que ce soit.

Basculant de manière fluide entre des démonstrations de gentillesse et de cruauté, l’esthétique monochromatique de « Sweet Thing » en vient à représenter la perspective en noir et blanc d’un enfant. Billie savoure les moments de pur bonheur, comme lorsqu’elle reçoit un ukulélé jouet de son père en cadeau. D’autres fois, Billie ressent le poids oppressant d’être la cible de la tristesse d’Adam, comme lorsqu’il rase ses cheveux ivres parce qu’elle ressemble trop à sa mère. Le plus souvent, Billie et Nico se battent pour trouver un semblant de joie dans la lutte. L’imagination d’un enfant ne connaît pas de limites. Les frères et sœurs font un jeu en recyclant des bouteilles contre de l’argent et en échangeant de vieux restes contre tout ce qu’ils peuvent obtenir.

Lorsque la consommation d’alcool d’Adam le met en infraction avec la loi, Billie et Nico trouvent un foyer avec leur mère et Beaux, pour créer un modèle similaire à celui d’avant. Eve et Beau s’adonnent à l’alcool, et l’abus devient prédateur envers les deux enfants. Rockwell ne cache pas la nature circulaire et durable de ces mauvais traitements. Cela remonte la chaîne de génération en génération, cela retarde la croissance et, dans le cas des adultes de «Sweet Thing», ils sont mal équipés pour être parents.

Un rare éclair de couleur nous présente un autre enfant sauvage, Malik (Jabari Watkins), qui conduit Billie et Nico à travers leur phase de « hors-la-loi et renégats ». Rockwell utilise ce dynamisme retrouvé comme un reflet de la pureté et de la promesse que devrait être l’enfance. Il se délecte parfois un peu trop de ces sentiments, au fur et à mesure que le film erre pendant cette période d’absentéisme. Le travail de caméra de Lasse Ulvedal Tolbøll éclaire l’ambiance alors qu’il se précipite à quatre pattes derrière les délinquants à travers des maisons abandonnées et des plages isolées.

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