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Stillwater Avis critique du film, résumé du film et explications (2021)

A propos du film

Stillwater est un film américain réalisé par Tom McCarthy, sorti en 2021. L’affiche du film est partagée par Matt Damon, Abigail Breslin, et Camille Cottin, qui joue notre agent de star préférée dans la série Dix Pour Cent.

Bien que le film ait été un succès critique, il fait un échec commercial au box office, en dépit de sa présentation en avant-première au festival de Cannes de 2021.

Résumé du film

Bill Baker, ouvrier pétrolier de Stillwater, Oklahoma, se rend à Marseille, dans le sud de la France, pour rendre visite à sa fille Allison, qui purge depuis cinq ans une peine de neuf ans de prison. Pendant ses études universitaires à Marseille, Allison a été condamnée pour le meurtre de sa colocataire et amante infidèle, Lina. Cependant, depuis sa condamnation, Allison a toujours proclamé son innocence.

Stillwater : un film au scénario riche

Mais attendez, il y a plus, tellement plus. Le principal récit tourne autour de la possibilité qu’Allison puisse prouver son innocence sur la base de rumeurs entendues en prison au sujet d’un jeune homme arabe insaisissable. Ici, Stillwater rappelle Spotlight, un autre film réalisé par McCarthy, qui remporta l’oscar du meilleur film en 2016.

Bill frappe aux portes et suit les pistes l’une après l’autre, parlant à des personnes qui l’aident, ou non, afin de tenter de prouver l’innocence de son seul enfant. On retrouve aussi le thème des tensions raciales et des disparités socio-économiques qui existent à la fois en France et aux États-Unis, et de l’arrogance aveuglément confiante avec laquelle certains Américains se comportent à l’étranger.

Une rencontre sentimentale sur fond d’intrigue criminelle

Stillwater, c’est aussi l’histoire d’un homme d’âge moyen formant une amitié inattendue – puis une famille de fortune – avec une mère célibataire et sa petite fille. Virginie (une Camille Cottin vibrante et charismatique) et sa fille, Maya (une Lilou Siauvaud adorable et dure à cuire), donnent au veuf Bill une chance de réparer les torts de son passé.

Virginie et Bill se rapprochent d’abord lorsqu’elle propose de l’aider dans son enquête en passant des appels, en traduisant et en lui servant généralement de guide à travers une ville ancienne qu’il a à peine appris à connaître. Leur relation n’a aucun sens sur le papier – elle est une actrice bohème, il est un travailleur de plate-forme pétrolière – mais la gentillesse dont ils font preuve l’un envers l’autre leur permettent de tisser un lien et permettent à Bill d’en révéler plus de lui-même et de son histoire torturée, pas à pas.

Ce récit peut sembler ringard, mais étonnamment, il fonctionne.

Là où Stillwater pêche…

Cette intrigue sentimentale est de loin l’aspect le plus fort de Stillwater, et si la majorité de ce film s’était concentrée sur cette dynamique discrète et l’espoir tranquille de jours meilleurs à venir, cela aurait été plus que satisfaisant. Les performances ici sont charmantes et le personnage de Damon  tisse des relations très douces et délicates avec les personnages de Cottin et Siauvaud.

Mais ensuite, le film prend un tournant significatif vers une atmosphère plus sombre, avec des rebondissements fondés sur des coïncidences majeures et des décisions imprudentes. C’est là que Stillwater pêche, car il devient un film beaucoup moins intéressant et surtout trop long.

La séquence de trop pour le personnage de Bill

Bien qu’il soit fascinant de considérer la séquence autodestructrice de Bill, même après qu’il semble avoir enfin trouvé un peu de paix, la façon dont cela se déroule est si sauvage et invraisemblable, que l’on a l’impression que cette séquence a été arrachée à un film complètement différent et greffée ici. Dans ce tronçon mouvementé, il y a aussi une tentative de suicide, qui survient presque comme un ajout déconcertant fait après-coup, car elle n’est plus jamais mentionnée par la suite.

Conclusion sur Stillwater et ses défauts

En fin de compte, la cacophonie de toutes ces intrigues convergentes et le poids du message véhiculé sont presque trop lourds à supporter. Les détails sont précisés et les personnages expliquent leurs motivations alors que le maintien d’un air de mystère global aurait été beaucoup plus efficace.

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