Sri Asih: The Warrior Review – Le film indonésien de super-héros impressionne par son action fluide
Résumé
- Sri Asih : The Warrior est un film d’action indonésien socialement conscient qui combine la mythologie, le MMA et les tropes de super-héros pour livrer une histoire principalement engageante et stimulante.
- Le film présente des séquences de combat fluides et des rebondissements intrigants, bien que certains aspects de l’histoire semblent bourrés et qu’ils traînent un peu après la mi-chemin.
- Sri Asih a une forte construction et des séquences d’action bien exécutées, mais il souffre d’une durée d’exécution trop longue, d’un manque de profondeur dans le grand méchant et d’un ton trop sérieux. Néanmoins, il offre un mélange unique de MMA et de mythologie dans le genre des super-héros.
Les films de super-héros sont devenus la norme à Hollywood, mais nous voyons rarement quelque chose d’un peu différent en ce qui concerne les histoires d’origine. C’est là qu’intervient Sri Asih : The Warrior. Réalisé par Upi à partir d’un scénario co-écrit avec Joko Anwar, le film d’action indonésien socialement conscient combine la mythologie, le MMA et les tropes de super-héros pour nous offrir un film surtout engageant avec des séquences de combat fluides et intrigantes. , bien qu’un peu creux, des rebondissements qui retiennent notre attention. Bien que l’histoire elle-même soit parfois trop chargée pour son propre bien et traîne un peu après la mi-chemin, Sri Asih propose une action claire et nette et une histoire stimulante.
Le film s’inspire de la bande dessinée Sri Asih de 1954 de RA Kosasih, et la super-héroïne titulaire est considérée comme la première en Indonésie, sa détermination et son sens de la justice l’aidant dans son voyage. Sri Asih suit Alana (Pevita Pearce), une orpheline adoptée par une femme riche et formée comme combattante de MMA. Lorsque le gymnase de sa mère est menacé par Mateo (Randy Pangalila), le fils sordide et misogyne du puissant homme d’affaires Prayogo Adinegara (Surya Saputra), Alana accepte de le combattre sur le ring et perd volontairement. Mais lorsque sa colère prend le dessus sur elle, Alana battant Mateo dans le combat entraîne de plus gros problèmes. Une révélation – d’Eyang Mariana (Christine Hakim) – selon laquelle ses capacités sont transmises par la déesse Sri Asih conduit Alana dans la bataille de sa vie, car elle doit empêcher les cinq commandants de la Déesse du Feu de se lever et de tout détruire.
Sri Asih a une bonne accumulation avant de libérer toute l’étendue de son intensité, et il faut au moins une heure après le début de ses deux heures d’exécution avant qu’Alana découvre le véritable pouvoir qui coule dans ses veines. Cela permet au film de jeter les bases de l’histoire, en nous donnant l’histoire d’Alana et en présentant tous les personnages principaux avant de donner l’exposition mythologique qui amène finalement le film vers la confrontation finale d’Alana avec son ennemi. Le lien émotionnel existe entre Alana et sa mère, et c’est ce cœur qui bat qui fait avancer le film.
Les séquences d’action sont fluides, concises et faciles à suivre. Il n’y a pas beaucoup de fioritures stylistiques au-delà des capacités de super-héros d’Alana et des disparitions vaporeuses de l’antagoniste, mais elles font le travail. La chorégraphie des combats est fantastique et le directeur de la photographie Arfian maintient ces scènes éclairées de manière à mettre en valeur l’action. On ne perd jamais de vue ce qui se passe, et les combats ont vraiment du punch, surtout quand Alana se déchaîne vraiment. Elle est facile à trouver et Pearce est bon dans le rôle, même s’il n’y a pas assez de nuances dans la caractérisation. Reza Rahadian dans le rôle de Jatmiko se démarque également, et sa frustration, sa colère et sa gentillesse occasionnelle sont inscrites dans ses yeux et ses expressions faciales.
Ce qui retient finalement le film, c’est sa durée d’exécution trop longue, le manque de profondeur en ce qui concerne le grand méchant et le ton trop sérieux de Sri Asih. D’une durée de près de deux heures et quinze minutes, le montage aurait pu réduire la durée du film, resserrant ainsi l’histoire et augmentant ainsi l’urgence. Le film se prend également trop au sérieux, et bien que l’ami d’enfance d’Alana, Tangguh (Jefri Nichol), apporte des éclats d’humour, il y a peu de légèreté partout. Cela dégrade l’ambiance, d’autant plus que certains aspects de l’histoire ne sont pas entièrement développés. À cette fin, la véritable identité du grand méchant de Sri Asih arrive un peu trop tard, et sans beaucoup d’explications sur ses motivations. L’acteur fait un travail fabuleux en incarnant le personnage, mais il y a peu de raisons derrière ce rebondissement, au-delà du fait qu’il s’agit d’un moment digne d’être haletant.
Sri Asih n’est peut-être pas le film de super-héros le plus mémorable, mais son mélange de scènes de combat de style MMA et de mythologie offre quelque chose d’unique au genre. Il se passe beaucoup de choses et certaines choses sont laissées de côté, mais même si les aspects socialement conscients sont au premier plan, ils constituent au moins une partie centrale du récit. Parfois intense et toujours intéressant, Sri Asih vaut certainement le détour.
Sri Asih : The Warrior projeté au Fantastic Fest de 2023. Le film dure 133 minutes et n’est actuellement pas classé. Il sera disponible en DVD aux États-Unis le 5 décembre.