Alain Delon in the French movie Le Samourai from Jean-Pierre Melville

Meilleurs films de Jean-Pierre Melville, classés

À la fin des années 1960, le cinéma français était synonyme de Godard, Truffaut et de la Nouvelle Vague française. Leur approche radicale du cinéma a pris d’assaut le monde et a influencé des millions de cinéastes à venir, mais ils n’étaient pas les seuls cinéastes influents travaillant en France à l’époque. Avant que cela ne commence, et pendant que cela se produisait, Jean-Pierre Melville a réalisé certains des plus grands films de tous les temps.

Sa vie au cinéma a commencé dans son enfance ; il était obsédé par le cinéma et passait des journées entières dans les salles de cinéma. Son régime de visionnage de films a été interrompu par la Seconde Guerre mondiale. Après avoir été secouru à Dunkerque en tant que soldat, il collabore au milieu des années 1940 avec la Résistance française depuis Londres. À la fin de la guerre, il décide de réaliser ses rêves d’enfant et de se lancer dans le cinéma. Rejeté par le Film Technicians Union par ce qu’il considérait comme une «politique de parti», il créa sa propre société cinématographique et commença une carrière fructueuse qui se poursuivra jusqu’à sa mort en 1973.

Melville a adopté son nom de famille en raison de son admiration pour Herman Melville, l’auteur de Moby Dick, mais son travail était très éloigné de son inspiration. Influencé par les films de gangsters des années 40 et 50, il a réalisé ce que les critiques français ont commencé à nommer à l’époque « noir ». Cette réévaluation et cette mise en lumière de l’importance et des mérites artistiques des films policiers américains des décennies précédentes ont coïncidé avec la propre vision de Melville du genre, sans jamais être victime de ses clichés.

Ses films deviendront des études stoïques et laconiques de la psyché criminelle et des représentations granuleuses et non romantiques de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Très influent, obsédé par les détails et stylistiquement emblématique, Melville est un cinéaste pour les âges. Godard l’a inclus dans son premier long métrage, A bout de souffle, et Melville répond à la question de savoir quelle est sa plus grande ambition avec la ligne légendaire – « Devenir immortel, puis mourir ». Melville a été l’un des rares à le faire, et ce sont ses 10 meilleurs films.

10 Bob le flambeur

Jouer à l’art

Avant À bout de souffle, il y avait Bob le flambeur (ou Bob le joueur). Le film de braquage de Melville est considéré comme un précurseur de la Nouvelle Vague française pour son utilisation de caméras portables et son montage sauté. Ce film tord l’homme principal traditionnel caractéristique du film noir en utilisant un acteur d’âge moyen, pas incroyablement beau ou bien connu dans le rôle principal.

Roger Duchesne a trouvé ce qui allait devenir son style emblématique à travers le rôle titulaire, et Melville a commencé à définir ce qui allait devenir son style singulier de films élégants et au rythme calme. Neil Jordan le refait plus tard avec un succès surprenant mettant en vedette Nick Nolte avec The Good Thief.

9 Les Enfants terribles

OGC

Après le succès de son premier film, Melvile attire l’attention de la légende française Jean Cocteau, qui lui commande une adaptation des Enfants terribles. Une histoire de jalousie et de contrôle suit deux frères et sœurs isolés du monde qui se livrent à une série de jeux d’esprit espiègles. Une entrée unique dans la filmographie de Melville le trouve en train d’exploiter le roman original de Cocteau d’une manière sombre et laconique qui deviendrait un incontournable de son travail.

8 Un flic

Les Films Corona

Dans son dernier film, le réalisateur parisien troque son approche cynique et froide pour une intrigue trop compliquée tout en conservant certains aspects formels de son travail antérieur. Alain Delon, qui figurait auparavant en criminel dans les films de Melville, est flic dans Un flic.

Cette histoire suit sa poursuite d’un voleur extrêmement difficile à cerner et qui est aussi le petit ami de la femme avec qui il a une liaison. Bien qu’il ne soit pas à la hauteur de ses plus hautes réalisations, c’est un de ses films essentiels, qui était malheureusement son dernier car il est décédé un an après sa première des suites d’une crise cardiaque.

7 Le silence de la mer

Pierre Braunberger

Basé sur un roman publié clandestinement en 1942 et distribué par la Résistance française pendant la guerre, Le Silence de la mer est l’histoire d’un vieil homme et de sa nièce qui prennent la décision consciente d’ignorer l’officier nazi cantonné qui partage leur maison en territoire occupé. France.

Masterclass d’ambiance, son premier film commence à donner le ton des thèmes qui seront synonymes de sa filmographie, ainsi que son premier film traitant de la force des Français face à l’occupation nazie.

6 Léon Morin, prêtre

Lux Compagnie

Les films de Melville des années 1950 ont fortement inspiré le cinéma français de la Nouvelle Vague, et en retour, Melville a pris l’un des visages du mouvement, Jean-Paul Belmondo, et l’a dépouillé de toute la fraîcheur qu’il dégageait dans À bout de souffle, le mettant en soutane pour Léon Morin, prêtre. .

Dans le film, le personnage principal de Belmondo engage un dialogue spirituel avec une veuve catholique décédée, interprétée par Emanuelle Riva, avec en toile de fond les nazis et les forces italiennes envahissant la France. Un film sur la morale, le devoir, le désir et la résistance fait connaître Melville à un public plus large grâce à la présence de Belmondo et Riva.

5 Deux hommes à Manhattan

Gaumont

La seule performance d’acteur principal de Melville vient de sa vénération pour la ville de New York et les films américains qui l’ont initialement inspiré. Two Men in Manhattan suit deux journalistes français à la recherche d’un diplomate des Nations Unies disparu et leur implication dans un complot criminel autour de ladite disparition.

Bien qu’il s’agisse du film le moins réussi du réalisateur, il a été salué par Jean-Luc Godard (qui écrivait alors aux Cahiers Du Cinéma). Il a été peu à peu revisité et considéré comme un film illustrant l’influence indéniable du cinéma policier américain sur la Nouvelle Vague française.

4 Le Doulos

Lux-FilmsCCF

Le Doulos marquera le début de la période de pointe de Melville. Toutes ses capacités de réalisateur sont présentées ici avec une approche détaillée de la vie des criminels et des forces de l’ordre. Le film parle d’un gangster qui pourrait ou non être un informateur de la police. Dans sa première plongée complète dans la psyché de ceux qui se consacrent aux activités illicites, Melville attache un récit plein de suspense qui rend hommage aux films de gangsters classiques, et en même temps établit sa propre marque de film noir.

3 La Cercle Rouge (Le Cercle Rouge)

Répartition des variétés

Dans son avant-dernier long métrage, Melville évoque l’une de ses plus grandes œuvres sur la psyché criminelle et la terreur existentielle. Le Cercle rouge réunit les légendes de l’écran français Alain Delon et Yves Montand dans une histoire de braquage de bijoux couronnée par l’une des plus belles séquences de braquage du cinéma.

Le DP de longue date de Melville, Henri Decaë, et la monteuse Marie-Sophie Dubus, créent un exercice presque sans dialogue de tension et de relâchement dans ladite scène, qui finit par mener à un superbe point culminant, laissant le public errer sur ce qui constitue vraiment « un criminel ». « 

2 Armée des ombres

Valoria Films

Dans son film le plus personnel, Melville dépeint la vie dure et obscure de la Résistance française sous l’occupation nazie de leur pays. En tant qu’ancien membre de la Résistance lui-même, Melville puise dans sa vie personnelle et dans le livre de Joseph Kessel dont le film est adapté, pour raconter avec soin la peur, la paranoïa et les complications auxquelles est confrontée la Résistance.

Bien que les personnages de Army of Shadow (qui savent à tout moment quel sera leur destin) sont dépeints de manière héroïque, la nature du mouvement est affichée de manière non romantique, dépeignant l’antifascisme comme un devoir plus qu’un choix moral.

1 Le Samouraï

SNProdis

La définition du cool. L’œuvre définitive de Jean-Pierre Melville est une représentation peu glamour du crime, une tranche parfaite de film noir, et dans l’ensemble, c’est la performance consacrante d’Alain Delon. Dans Le Samouraï, il incarne Jef Costello, un tueur à gages au visage de bébé qui tente de trouver qui l’a embauché pour son dernier travail et tente par la suite de le tuer. Ses assassinats sont faits méticuleusement, avec chaque détail et résultat calculé.

Une pièce d’ambiance absolue, non sentimentale et sans excuse, reste à ce jour l’une des plus influentes de son genre. Drive de Nicolas Winding Refn, Ghost Dog: The Way of the Samurai de Jim Jarmusch ou The Driver de Walter Hill sont des exemples clairs de l’impact durable du film, qui s’est poursuivi à ce jour, plus récemment dans le film de 2023 Little Dixie.

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