Linda Blair dit que travailler avec le réalisateur de l’Exorciste William Friedkin était
L’extraordinaire défi de donner vie à Regan
La tâche ardue de matérialiser l’effrayante réalité de « L’Exorciste » reste gravée dans les souvenirs de Linda Blair. L’actrice, propulsée au rang d’icône de l’horreur pour son rôle de Regan MacNeil, la fillette prise au piège d’une possession démoniaque, livre un témoignage riche sur son expérience incomparable avec William Friedkin, le réalisateur visionnaire derrière ce classique du cinéma.
Plongeant dans les coulisses du film sorti en 1973, Blair évoque des mois de préparation intenses, marqués par des essais et des sessions de maquillage laborieuses. Ces efforts, destinés à maintenir reconnaissable la jeune Regan derrière le maquillage du démon, s’avéraient être un défi de taille en l’absence des technologies modernes de CGI que l’on connaît aujourd’hui.
« Le dévouement de Friedkin aux effets visuels tangibles était sans compromis. Il s’attelait à trouver des moyens de maximiser l’impact visuel tout en préservant mon identité à travers le personnage. Il ne voulait pas simplement un masque terrifiant; il cherchait à capturer une possession démoniaque authentique s’emparant d’un enfant réel, » confie Blair.
L’ingéniosité de Friedkin et les performances mémorables
La persévérance de Friedkin n’était pas limitée aux effets visuels. « L’Exorciste », applaudissait pour ses performances saisissantes et son script poignant, a nécessité une préparation rigoureuse et des répétitions exhaustives pour tous les acteurs impliqués. Les retours critique et public de l’époque confirment le succès de cette approche minutieuse; le film a été un pionnier dans le genre horrifique aux Oscars.
« Diriger un enfant dans un tel rôle exigeait de Friedkin une sensibilité particulière. Malgré l’intensité du tournage et les défis qu’il me lançait, j’ai réalisé, avec le recul, la précision de sa méthode. Chaque élément, du jeu d’acteur à l’histoire, concourait à créer une œuvre d’une cohérence effroyable, » ajoute Blair sur le processus créatif.
Malgré la pression, elle reconnaît le génie de Friedkin et l’adresse avec laquelle il a su mener à bien ce projet monumental. Son regard artistique singulier et son habileté à orchestrer le film inspirent aujourd’hui encore admiration et respect.
Dans la foulée de la disparition de Friedkin, Blair lui rend un hommage émouvant, évoquant son rôle d’accompagnateur, d’ami et de protecteur. Elle lui accorde une place spéciale dans la suite de l’héritage cinématographique de « L’Exorciste », poursuivi des années plus tard par d’autres cinéastes inspirés par son travail initial.
La marque indélébile de Friedkin, à la fois sur le genre horrifique et sur la carrière de Blair, continue de susciter fascination et reconnaissance dans l’esprit des cinéphiles du monde entier.