Le travail le plus mature de Makoto Shinkai à ce jour

Le travail le plus mature de Makoto Shinkai à ce jour

Suzume poursuit la tradition de Makoto Shinkai en livrant une histoire sincère qui touche à l’amour, au chagrin et à la relation entre l’homme et la nature. Grâce à sa réputation de créateur de films visuellement époustouflants qui explorent des thèmes et des émotions complexes, Shinkai s’est imposé comme un maître de l’anime. Pour ceux qui connaissent les œuvres précédentes du réalisateur, Suzume se sentira familier à bien des égards, car le film traite de thèmes qu’il avait déjà abordés dans des œuvres comme 5 centimètres par seconde, Le jardin des mots et Votre nom. Cependant, Suzume approfondit également certains aspects plus sombres des expériences humaines, comme la perte d’un parent. Le résultat est le travail le plus abouti de Shinkai à ce jour.

Présenté comme le premier long métrage d’animation japonais en compétition au Festival international du film de Berlin en deux décennies, Suzume est une histoire de passage à l’âge adulte qui suit sa protagoniste de 17 ans, Suzume (exprimée par Nanoka Hara), alors qu’elle voyage à travers différents endroits à travers le Japon. La vie de Suzume prend une tournure inattendue après avoir rencontré le mystérieux Sōta (Hokuto Matsumura), qui révèle qu’il est un Closer, l’une des personnes chargées de fermer certaines portes avant de laisser entrer dans notre monde un puissant ver qui provoque des tremblements de terre.

Lorsque Sōta est transformé de manière inattendue en une chaise à trois pieds, Suzume prend sur elle de fermer ces portails et d’éviter d’autres dommages. L’aventure de Suzume l’emmène à travers plusieurs endroits sinistrés à travers le Japon, rencontre de nouvelles personnes et fait face à de nombreux défis. Plus Suzume s’éloigne de chez elle, plus elle en découvre sur elle-même et sur son passé.

Une fois de plus, le message environnemental dans le travail de Shinkai joue un rôle prédominant. Les aventures du protagoniste se déroulent dans des lieux abandonnés ou détruits par des catastrophes naturelles, un thème qui résonne particulièrement profondément au Japon après le tremblement de terre de mars 2011. Shinkai souligne la nécessité de sauver ces lieux du manque de soins, en plus de les préserver pour générations futures.

L’utilisation de la lumière et de la couleur par l’auteur dans ses films a toujours été une caractéristique déterminante de son travail, et Suzume ne fait pas exception. Les représentations du monde naturel du film avec des couleurs vives et un éclairage subtil sont une expérience visuelle pour les yeux.

Le voyage de Suzume l’amène finalement à l’Ever-After, un monde mystique où le passé, le présent et le futur convergent et se mélangent jusqu’à devenir la même chose. The Ever-After introduit le thème du processus de deuil alors que Suzume lutte pour accepter la mort de sa mère. Le film aborde avec sensibilité et grâce le voyage vers l’acceptation, un rappel que l’amour peut nous aider à trouver notre chemin à travers les moments difficiles.

Dans l’ensemble, Suzume est un film qui tient la promesse des œuvres précédentes de Shinkai tout en examinant de nouveaux thèmes et émotions. En plus de sa partition émotionnelle, les visuels uniques du film, ses personnages relatables et sa narration magistrale font de Suzume une entrée remarquable dans l’impressionnante filmographie de Shinkai et un incontournable pour les fans d’anime. La capacité de Suzume à équilibrer des moments déchirants avec un sentiment d’espoir témoigne du talent de Shinkai. Aux États-Unis, le film sortira en salles le 14 avril.

NOTE : 9/10

Comme l’explique la politique de révision de ComingSoon, un score de 9 équivaut à « Excellent ».

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