Le graffiti américain était une nostalgie bien faite

Le graffiti américain était une nostalgie bien faite

Lorsque American Graffiti est sorti en salles en août 1973, les critiques l’ont salué comme un retour charmant et nostalgique à une époque révolue. Ils ont apprécié le dévouement du réalisateur George Lucas à la narration axée sur les personnages, l’incroyable bande-son du film composée de airs classiques et ses intrigues de passage à l’âge adulte pertinentes et engageantes.

À l’époque, l’image se détachait parmi une foule d’images sombres et austères qui reflétaient l’époque. Il a enthousiasmé le public avec un regard léger et sucré sur l’innocence, la naïveté et l’exubérance de la jeunesse au cours d’une période spécifique de l’histoire américaine.

De plus, American Graffiti a relancé la carrière de pratiquement toutes les personnes impliquées. Lucas utiliserait sa nouvelle renommée pour produire un petit film intitulé Star Wars. Ron Howard a ensuite joué dans la série télévisée sur le même thème Happy Days avant de se lancer dans le monde de la réalisation. Richard Dreyfuss, Suzanne Somers et Harrison Ford ont également connu une carrière riche.

Je regardais American Graffiti avec mon père. Alors qu’il parcourait les rues de la ville dans son Gremlin et sa Camaro à 2 000 $ une décennie après l’époque montrée dans le film, il restait lié à Curt, Steve, Milner et Toad, dont les exploits n’étaient pas sans rappeler les siens durant sa jeunesse. Pour lui, cette photo était un appel à revenir à une époque plus innocente, avant la guerre du Vietnam et les troubles politiques qui divisaient les Américains.

D’une manière ou d’une autre, le tableau reste plus actuel que jamais.

En effet, à notre époque de vitriol incessant et de tromperies politiques sans fin, il est presque triste de regarder American Graffiti et de voir un groupe d’enfants se déchaîner à Modesto, en Californie, sans se soucier du monde, libres des rigueurs de la vie d’adulte mentant. en attente à l’aube. De tous les personnages, Curt (Dreyfuss) est le seul qui semble comprendre tout ce qu’il laisse derrière lui. Il parcourt tranquillement les couloirs de son ancien lycée, aspirant étrangement aux jours fastidieux des cours magistraux, des tests et des sauts de chaussettes. À un moment donné, une femme le regarde depuis une Ford T-Bird blanche et il passe le reste de la nuit à sa recherche. C’est un ultime effort pour s’accrocher à la ville dans laquelle il a grandi avant de se frayer un chemin vers les incertitudes de la vie universitaire et professionnelle.

Peu de films capturent aussi bien l’esprit de nostalgie qu’American Graffiti. Il ne s’agit pas de voitures, de musique, de technologie ou de références à la culture pop. La nostalgie est un sentiment, un désir de revenir à une époque plus simple de la vie. En 1973, l’Amérique avait enduré plus d’une décennie de guerre, été témoin de la mort d’un président et fulminée à cause du scandale du Watergate entourant le président de l’époque, Richard Nixon. Les Américains avaient besoin d’une évasion.

Il n’est pas étonnant qu’American Graffiti se déroule fin août/début septembre 1962, juste avant que la tourmente ne frappe. Ici, au milieu des hurlements de Wolfman Jack, rien n’est plus important qu’une course de dragsters ou que trouver l’amour de sa vie. Les enfants lancent des ballons remplis d’eau, échappent aux flics, se détendent au restaurant local et s’embrassent dans les forêts faiblement éclairées.

Cependant, des problèmes persistent à l’horizon alors que la vie adulte s’installe lentement. Steve (Howard) aspire à franchir une nouvelle étape dans sa relation avec Laurie (Cindy Williams), voulant plus que le concept de romance au lycée. Curt commet des actes illégaux avec un gang de rue, brisant ainsi son innocence de jeunesse. Une course de rue se termine de manière presque tragique lorsqu’une voiture devient incontrôlable et finit en flammes, peut-être un précurseur des dangers qui l’attendent.

Des trucs lourds, bien qu’enrobés d’une chaude couverture de naïveté. American Graffiti est énergique, drôle et indéniablement engageant. Le sous-texte ajoute une couche de complexité émotionnelle, et ces cartons de titre à la fin rappellent aux téléspectateurs que tout le monde finit par grandir. Pourtant, les aventures de notre équipe hétéroclite sont suffisamment divertissantes pour repousser la réalité pendant 112 minutes et partager un éclat de joie avec des personnages soigneusement conçus pour s’identifier à chaque membre du public.

La nostalgie est une chose délicate à réaliser. Lorsqu’il est bien fait, il peut susciter des émotions puissantes de la part d’un public attaché à un moment ou à un lieu. Lorsqu’il est mal fait, c’est un sentiment larmoyant et mièvre de Hallmark qui s’étend sur deux heures.

American Graffiti tombe définitivement dans le premier camp. Il ouvre une fenêtre sur un moment charnière de l’histoire américaine et nous invite à revivre l’expérience universelle de la jeunesse et le frisson de liberté qui l’accompagne. Alors que nous regardons Curt, Steve, John et le gang parcourir les rues de Modesto au milieu des airs de Buddy Holly, des Beach Boys et de Chuck Berry, nous nous souvenons de nos rêves de jeunesse, de nos amitiés et de nos moments d’insouciance. La façon dont nous nous sommes sentis lorsque nous avons eu notre premier baiser ou lorsque nous avons enfreint notre première règle.

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American Graffiti est un rappel poignant de l’importance de s’accrocher au passé – non pas par stagnation, mais comme source d’inspiration et de réflexion.

Alors, lorsque vous aspirez aux jours simples d’antan, n’oubliez pas de regarder American Graffiti. Laissez-vous envelopper par son charme nostalgique, vous permettant de revisiter une époque où le temps semblait ralentir, où l’esprit de la jeunesse dansait librement et où les airs de la radio noyaient les réalités envahissantes de la vie.

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