L'Affaire SK1 : Critique et avis du film

L’Affaire SK1, l’affaire sur Guy Georges.

Réalisateur : Frédéric Tellier Acteurs : Raphaël Personnaz, Nathalie Baye, Olivier Gourmet, Thierry Neuvic Distribution : SND Durée : 2h Genre : Drame , Policier

Date de sortie : 7 janvier 2015

Synopsis : Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Paris, 1991. Franck Magne, un jeune inspecteur fait ses premiers pas à la Police Judiciaire, 36 quai des Orfèvres, Brigade Criminelle. Sa première enquête porte sur l’assassinat d’une jeune fille. Son travail l’amène à étudier des dossiers similaires qu’il est le seul à connecter ensemble. Il est vite confronté à la réalité du travail d’enquêteur : le manque de moyens, les longs horaires, la bureaucratie… Pendant 8 ans, obsédé par cette enquête, il traquera ce tueur en série auquel personne ne croit. Au fil d’une décennie, les victimes se multiplient. Les pistes se brouillent. Les meurtres sauvages se rapprochent. Franck Magne traque le monstre qui se dessine pour le stopper. Le policier de la Brigade Criminelle devient l’architecte de l’enquête la plus complexe et la plus vaste qu’ait jamais connu la police judiciaire française. Il va croiser la route de Frédérique Pons, une avocate passionnée, décidée à comprendre le destin de l’homme qui se cache derrière cet assassin sans pitié. Une plongée au cœur de 10 ans d’enquête, au milieu de policiers opiniâtres, de juges déterminés, de policiers scientifiques consciencieux, d’avocats ardents qui, tous, resteront marqués par cette affaire devenue retentissante : « l’affaire Guy Georges, le tueur de l’est parisien ».

Mon avis

Sur le papier L’Affaire SK1 intéresse beaucoup. Un film retraçant la poursuite du premier serial killer (d’où le titre SK1), le premier tueur en série avec l’empreinte génétique.
Nombreux sont ceux qui connaissent cette histoire qui a eu droit à plusieurs reportages dont un en particulier qui sert un peu de référence sur l’affaire de Guy Georges.

Malheureusement le film n’est pas à la hauteur des attentes et du terrible personnage, de ce tueur de l’est parisien.
Loin d’offrir une course poursuite, une enquête effrénée, prenante et terrifiante contre cet homme, le film se concentre sur le côté humain de l’histoire et sur le vécu de l’équipe du 36 Quai des Orfèvres qui a passé des jours, des semaines et des années à résoudre ces viols, à chercher le point commun entre chaque cas, tout en regardant les horribles photos de ces femmes, toutes victimes du même homme que personne ne trouve.

Le fond de l’enquête n’est pas vraiment traité et l’obsession des enquêteurs pour trouver le coupable reste assez superficielle, du moins aucune implication ne se dégage. Le problème venant principalement d’un manque de crédibilité des acteurs, et surtout de l’avocat de Guy Georges qui ne fait que réciter un texte sans aucune conviction. Ce qui est gênant. L’émotion ne passe pas alors que le rythme est bien trop inégal et le film long. L’annonce d’une nouvelle victime tombe, puis une autre mais entre temps il n’y a pas vraiment de traitement.

Il y a une diversion de quelques minutes avec une courte scène sur l’attentat du métro Saint-Michel à Paris en 1995. La scène n’est pas développée et elle est posée comme ça, sans offrir plus alors qu’elle pouvait apporter un plus.

Les affaires sont survolées, le côté humain ne passe pas et n’est pas convaincant, à l’exception de Raphaël Personnaz qui obtient un rôle un peu plus consistant et de Adama Niane, l’acteur interprétant Guy Georges qui donne parfois des frissons.

L’Affaire SK1 avait du potentiel, même en voulant se focaliser du côté des enquêteurs plutôt que du tueur, le film pouvait tenir en haleine avec un peu plus de tension vu la noirceur de l’enquête et de la période.

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