La star de Ponyboi, River Gallo, affirme que la clé d’une représentation juste est le courage d’être désordonné.

Sundance 2024 : « Il est un peu détraqué », dit Gallo à propos de son personnage dans le film.

River Gallo, auteur et vedette de « Ponyboi », encourage les cinéastes à ne pas hésiter à représenter fidèlement la réalité, qu’il s’agisse d’une personne originaire du New Jersey ou d’identités plus profondes qui s’entrecroisent comme celle de Gallo.

Le scénariste de « Ponyboi » a dévoilé l’inspiration de son long métrage et de sa participation à Sundance 2024, qui a commencé par un court métrage qu’il a également réalisé, lors d’une interview au Sundance Portrait and Interview Studio de Jolie Bobine, présenté par le PFN. Le court métrage a été présenté au festival du film de Tribeca en 2019 et le long métrage est dirigé par le réalisateur Esteban Arango.

« Le film est né de la volonté de coucher sur le papier mes sentiments sur le fait de venir du New Jersey. Et ce sentiment d’être originaire du New Jersey, de se sentir étranger à New York, de se sentir à la périphérie des choses », a déclaré M. Gallo. « Il s’agit aussi de parler des différentes identités que je croise également : être intersexe, être queer, être latino-américain. C’est venu d’un désir d’essayer d’évoquer tous ces sentiments compliqués que j’éprouvais à propos de mon éducation, qui s’est traduit par un court métrage qui a ensuite pris une vie propre, et qui a naturellement évolué vers un thriller policier, un drame, un genre, un truc qui mélange les genres ».

Le film se déroule le jour de la Saint-Valentin dans le New Jersey. La jeune travailleuse du sexe intersexuée incarnée par Gallo doit fuir la mafia après une transaction de drogue qui a mal tourné. Cette escapade l’oblige à faire face à son passé. Dylan O’Brien, Victoria Pedretti, Annie Henk et Indya Moore jouent également dans le film.

« L’exactitude de la représentation a beaucoup à voir avec le courage d’être désordonné dans cette représentation. Ce qui me frappe le plus dans ‘Ponyboi’ et dans le personnage que j’ai écrit, c’est qu’il est un peu dérangé », a déclaré Gallo. « Il fait de mauvaises choses, mais tout au long du film, il se rachète et trouve sa valeur. Il se débarrasse des attentes de la société, du monde (et) de ses parents à son égard ».

Gallo poursuit en disant : « Il découvre qu’il peut avoir de nouvelles attentes pour lui-même, même s’il n’est pas encore certain de ce que sont ces attentes. Vivre dans cet espace de fluidité est vraiment important pour représenter la précision de ce que signifie être queer. Parce qu’une grande partie de l’homosexualité est liée à l’incertitude et au fait que l’on peut effectuer une transition ou faire son coming out, mais, et la plupart des films sur l’expérience homosexuelle ont jusqu’à présent porté sur l’une ou l’autre de ces deux choses, l’histoire ne s’arrête pas là. L’histoire continue, et c’est aux cinéastes, aux producteurs et aux sociétés de production d’essayer de faire avancer la conversation et l’enveloppe pour évoquer une vérité plus profonde sur l’expérience queer. Cela devient une vérité plus universelle parce que tout le monde vit ces moments de transition, d’incertitude, de ne pas savoir qui l’on est ».

« Parfois, on peut passer toute une vie à ne pas savoir qui l’on est, mais quelqu’un ou quelque chose peut entrer dans notre vie et nous montrer qui nous sommes », a ajouté M. Gallo. « Plus nous verrons que les histoires queer ne sont pas des histoires queer, mais des histoires humaines – puis-je obtenir un amen ? – c’est à ce moment-là que nous aurons vraiment une conversation différente. Je pense que ‘Ponyboi’ le fait. Il y a un élément dans ce film qui, je pense, va parler, non seulement aux personnes homosexuelles, mais aussi à un public plus large. Je suis très enthousiaste à ce sujet.

Regardez l’intégralité de l’interview ci-dessus.

« Ponyboi » est un titre de vente à Sundance.

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