Joy : Critique et avis du film

Que donne Joy, nouvelle collaboration entre Jennifer Lawrence et David O. Russell ?

Réalisateur : David O. Russell Acteurs : Jennifer Lawrence, Bradley Cooper, Robert de Niro, Edgar Ramirez Distribution : 20th Century Fox France Durée : 2h03 Genre : Biopic, Comédie dramatique

Date de sortie : 30 décembre 2015

Synopsis : Inspiré d’une histoire vraie, JOY décrit le fascinant et émouvant parcours, sur 40 ans, d’une femme farouchement déterminée à réussir, en dépit de son excentrique et dysfonctionnelle famille, et à fonder un empire d’un milliard de dollars. Au-delà de la femme d’exception, Joy incarne le rêve américain dans cette comédie dramatique, mêlant portrait de famille, trahisons, déraison et sentiments.

Mon avis

Avec Joy, on pensait voir un biopic motivant et inspirant sur l’inventeuse du balai magique, une femme qui avait enchainé les déceptions, connu les coups durs de la vie avant de finalement trouver son invention. Mais il n’en est rien.

David O. Russell offre un film sur les disputes incessantes d’une famille.
Le réalisateur aime bien quand ses personnages gueulent, surtout Jennifer Lawrence qui collabore pour la troisième fois d’affilée avec lui après Happiness Therapy (où elle criait déjà bien après Bradley Cooper, ce qui lui a valu l’Oscar de la Meilleure actrice) et American Bluff (là aussi elle gueulait après Christian Bale).

Il n’y a rien de vraiment joyeux dans ce Joy car les scènes de réussite, qui devraient entrainer une joie immense, des pleurs de joie, sont tirées par les cheveux ou alors éclipsées par une nouvelle dispute (ok elle a réussi mais de toute façon elle est nulle, ça ne veut rien, etc…). On ne voit pas vraiment le dur labeur de la jeune femme ou sa réelle combativité. Son entourage prend toujours le dessus sur son histoire, se lançant des piques à tout va, se rabaissant, et ils ne sont pas aidés par le personnage joué par Isabella Rosselini, qui est d’un ridicule, on se demande si c’est un choix.
Jennifer Lawrence, qui a naturellement une personnalité forte, n’arrive pas du tout à s’imposer au milieu des cris et les seuls moments où elle parait crédible sont ceux où la caméra se fixe sur elle, calme et intérieurement désemparée par à son échec, après une déception et pendant qu’autour d’elle, ça se dispute. Encore.

Côté casting, l’actrice n’est forcément très crédible en mère de famille et elle n’évolue pas vraiment alors que l’histoire se déroule sur plusieurs années.
David O. Russell a choisi d’appliquer le dicton « On ne change pas une équipe qui gagne » ou encore « Jamais deux sans trois » mais cette troisième fois est celle de trop et le casting ne fonctionne pas.

Le choix de narration étonne aussi sur la fin et le mélange entre présent et futur avec la voix off donne une impression d’énorme fouillis.

Au final, Joy est le film américain par excellence, une success story comme ils raffolent et qui en général séduit et fait rêver à grande échelle. Mais ici on ne montre rien du parcours de celle qui deviendra la reine du télé-achat et construira un empire.
On retient principalement les disputes incessantes d’un film qui se regarde mais s’oublie très vite.

A lire également