« Je ne suis pas un fan de Barbie » : ce réalisateur explique pourquoi il n’a pas aimé le phénomène
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Décryptage d’un phénomène controversé
L’effervescence autour de la sortie du film Barbie n’a pas fait l’unanimité, dressant une frontière marquée entre ceux séduits par l’univers pailleté du jouet iconique et les voix discordantes du cinéma. Pour le cinéaste primé à Cannes, Ruben Östlund, ce n’est ni plus ni moins qu’un reflet cynique d’une société en quête de sens et d’authenticité.
L’oeuvre, qui a généré une frénésie commerciale, met en lumière une stratégie de marketing de l’enchantement, orchestrée avec minutie par les producteurs du jouet. En revanche, pour Östlund, le message se dissimule derrière une façade d’optimisme surfait, dénotant une époque obsédée par le virtuel et les apparences.
Un choix réalisateur pertinent selon Östlund
Ce cinéaste controversé, connu pour son approche sans concessions de sujets sociétaux pointus, a été invité à s’exprimer sur le choix de Greta Gerwig à la barre de cet amas de paillettes cinématographique. Malgré ses réserves sur le contenu, Östlund reconnaît dans Gerwig une réalisatrice de talent qui, selon lui, est capable d’insuffler une dose de gravité même au cœur d’une réalité sucrée.
Des projets à l’horizon
Le regard critique d’Östlund sur la culture de masse ne le détourne pas pour autant de ses propres ambitions artistiques. Avec un prochain film en préparation, The Entertainment System is Down, il promet de secouer le spectateur hors de sa zone de confort avec une prémisse alléchante où le quotidien et l’anxiété s’entremêlent.
En fin de compte, Östlund nous confronte à un paradoxe moderne : alors que certains cinéastes deviennent les porte-paroles malgré eux d’un consumérisme galopant, d’autres, fidèles à une approche plus discursive et provocante, aspirent à réveiller les consciences. Un équilibre perpétuel entre l’art comme vecteur de réflexion et l’art comme produit de consommation de masse.