DC réinvente Joker en tant que dieu aîné lovecraftien ultra-dérangeant

Attention : Spoilers pour Batman : Urban Legends #20 à venir ! Le Joker a toujours incarné le chaos nihiliste, l’antithèse de la stricte justice et de l’ordre que Batman cherche à maintenir. Mais DC a poussé cette philosophie à l’extrême dans sa nouvelle version du Joker : une entité lovecraftienne connue sous le nom de « The Laughing One ». Il s’agit d’une évolution naturelle pour le Joker et d’un film parfait pour le Dark Knight Detective : comment Batman peut-il résoudre et combattre ce qui, par sa nature même, dépasse l’entendement ?

La confrontation de Batman avec The Laughing One est inspirée de Bloodborne, un jeu vidéo lui-même fortement influencé par le mythe de Lovecraft. Dans Bloodborne, le monde est affligé d’un fléau qui transforme les gens en horribles bêtes; ce fléau se révèle finalement être porté par le sang d’un dieu aîné, dont le pouvoir sur le monde augmente avec la lune. Plus le joueur découvre la vraie nature du monde, plus les choses tordues et étrangères deviennent autour d’eux.

Cette influence est fièrement affichée dans l’entrée de Jim Zub, Max Dunbar, Romulo Fajardo Jr. et Joshua Reed dans Batman: Urban Legends # 20, « Castle Arkham: On Haunted Wings ». Dans le monde de Castle Arkham, la ville d’Arkham est en proie à des monstres et à des cultistes sombres qui accomplissent des rites horribles, Batman étant l’un des rares protecteurs d’Arkham. Lorsque l’associé de Batman, Kirk Langstrom, entre en contact avec l’ichor qui saigne de ces monstres, il devient fou et subit un terrible destin, transformé en un horrible Man-Bat. Bien que Batman tue la bête, la menace de l’ichor et son influence sur Arkham demeurent.

Une terrible nuit sous une lune qui rit

Bien que le rieur n’apparaisse pas directement dans l’histoire elle-même, sa présence se fait sentir à juste titre dans le monde d’Arkham. Les cultistes macabres portent le visage horrible du Joker; Les expériences de Langstrom avec l’ichor l’exposent à la vérité de la lune (fortement supposée être celle qui rit), dont le rire insupportable le pousse à implorer la mort. Même Batman n’est pas à l’abri de l’influence de celui qui rit : après avoir été blessé par un cultiste, Batman s’évanouit peu de temps après et subit des visions traumatisantes.

Bien que l’histoire soit courte, « Castle Arkham » offre un aperçu alléchant de ce qui est possible lorsque la folie du Joker est amenée à sa conclusion logique et horrible. Le travail de Lovecraft incarnait un sentiment de nihilisme et de futilité de l’humanité face à des pouvoirs si vastes qu’ils étaient inconnaissables, et l’attitude anarchique du Joker vient de la croyance similaire que l’humanité elle-même est une grosse blague. Lorsque les deux sont combinés, vous obtenez un Joker qui non seulement professe la folie, mais est la folie elle-même ; un Joker dont la folie est contagieuse, qui ne peut littéralement pas être compris ou réconcilié par les esprits mortels. Il ne peut vraiment y avoir de version plus dérangeante du Joker que celle-ci.

Batman : Urban Legends #20 est désormais disponible chez DC Comics.

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