Four Samosas

Critique de Four Samosas: le film inspiré de Wes Anderson est sincère et hilarant

Le deuxième long métrage du scénariste-réalisateur Ravi Kapoor est hystérique, sincère et beau à regarder. Son scénario et sa réalisation sont presque parfaits.

Four Samosas est la meilleure comédie de 2022. Le deuxième long métrage du scénariste-réalisateur Ravi Kapoor est hystérique, sincère et beau à regarder. Son scénario et sa réalisation sont presque parfaits. Le casting est parfait et regorge de jeunes talents prometteurs que les téléspectateurs n’ont probablement pas encore vus, et le résultat est une comédie nette sans excès. Bien que le film soit en anglais, la représentation de la culture indienne est différente du film moyen vu par le public américain – de la meilleure façon possible. Four Samosas met en bouteille la jeunesse, l’amour et Little India dans une superbe expérience cinématographique.

Vinny (Venk Potula) passe ses journées à errer dans la Petite Inde de Los Angeles avec sa famille et ses amis. Il travaille dans un magasin de tissus, mais ses vraies passions sont le rap et son ex-petite amie Rina (Summer Bishil). Le seul problème c’est que tout le monde le sait sauf lui. Son ami Zak (Nirvan Patnaik) a aussi de grands rêves d’être une star de Bollywood, mais travaille dans un restaurant familial. Avec l’aide du béguin de Zak, Anjali (Sharmita Bhattacharya) et de l' »ingénieur » local Paru (Sonal Shah), Vinny concocte un plan – voler au père de Rina ses diamants illégaux – pour réaliser tous leurs rêves.

Venk Potula et Karan Soni dans Quatre Samoussas

La première chose qui ressort de Four Samosas est l’influence de Wes Anderson (The Grand Budapest Hotel). Des combinaisons tout droit sorties de The Royal Tenenbaums au style de tir incomparable d’Anderson, les similitudes sont claires comme le jour. Mais Four Samosas rend hommage tout en faisant son propre truc. La palette de couleurs rappelle les films d’Anderson, mais le cadre est peuplé de magnifiques tenues indiennes aux détails accrocheurs. Le scénario et le ton sont également similaires, mais Four Samosas n’est ni prétentieux ni ne vise les sièges bon marché. La comédie est universelle et offre des rires continus et énormes sans jamais renoncer à un pouce de son intégrité.

Le cœur de Four Samosas est sa distribution. Il n’y a tout simplement pas de mauvaises performances et, associées au scénario de Kapoor, les deux vont ensemble comme deux pois dans une cosse. Potula (Veep) est le moteur de l’intrigue, mais le casting de soutien solidifie le film comme un film vraiment spécial. Les parents de Potula, interprétés par Meera Simhan (New Girl) et Kapoor, ont environ cinq scènes entre eux deux, et ils volent chaque seconde. Il en est de même pour l’ensemble du casting. L’ensemble n’a aucune faiblesse et leur énergie collective est une merveille.

Sonal Shah, Nirvan Patnaik, Venk Potula et Sharmita Bhattacharya dans Four Samosas

La vision de Kapoor de Little India est aussi rafraîchissante que son casting. La communauté est entièrement explorée alors que le personnage principal se promène partout. Four Samosas a une seule scène qui se déroule dans une voiture et cette petite décision, qu’elle soit intentionnelle ou prise pour des raisons budgétaires, change le teint du film. Beaucoup de blagues viennent de personnages qui se promènent dans ce quartier qui n’est pratiquement jamais rendu à l’écran dans les films américains. Des plans qui montrent à quel point la communauté amérindienne est importante sont baignés par le soleil californien et l’œil de Kapoor est vraiment mis au point dans les scènes des parcs, des terrains de baseball et des maisons des gens. Souvent, quand on pense à Chinatown ou à Little Italy, on se concentre sur les magasins et les entreprises. Mais Four Samosas rappelle au public que les gens vivent et profitent de la vie dans ces mêmes endroits. Que l’on ait visité ou non, Four Samosas donnera envie aux téléspectateurs de découvrir et d’explorer ce joyau culturel.

Four Samosas est hilarant, bien fait et enroule ses bras autour du public avec chaleur et humour dès la première scène. La comparaison avec Wes Anderson ne peut être ni niée ni considérée comme un obstacle à la réalisation du film. Tout, des costumes au casting, est une représentation naturelle et confiante de la culture amérindienne. Le prochain tour de Kapoor derrière la caméra sera vraiment quelque chose à attendre avec impatience.

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