A Radiant Girl Avis critique du film & résumé du film (2023)

« A Radiant Girl » est l’histoire d’une jeune femme à ce stade liminal de la vie où il semble que des possibilités infinies s’étendent vers l’avenir. Nous savons que ses possibilités sont sur le point de disparaître parce que nous voyons qui, où et quand elle est : une fille juive à Paris en 1942. Comme son père et sa grand-mère, nous voyons les signes avant-coureurs qui rendent encore plus déchirant de voir à quel point l’espoir et elle est heureuse. Les détails d’époque du film sont discrets, avec très peu d’accent sur les voitures ou la technologie qui nous sépare du passé. Les créations de la costumière Emmanuelle Youchnovski sont quasi intemporelles. Les costumes ne semblent jamais rétro, augmentant notre sentiment d’immédiateté et de connexion. On pourrait presque les voir dans les rues aujourd’hui, comme le blazer classique qu’Irène porte pour son travail. Nous le remarquons à peine, jusqu’à la fin du film lorsqu’elle se retourne et que nous voyons que la veste a maintenant une étoile jaune.

« Radiant » est le mot juste pour décrire Rebecca Marder dans le rôle d’Irène, une actrice en herbe au bord du premier amour. Dès ses premières secondes à l’écran, on est immédiatement subjugué par son visage ouvert, confiant et vulnérable. Au début, il semble que nous l’entendions comme elle-même, demandant ce que nous pensons d’elle et acceptant des fleurs et des mots fleuris d’un amant. Mais ce sont des répliques qu’elle prépare pour une audition. Le mot archaïque « bethink » est un indice. La scène d’amour tendre qu’elle répète vient de L’Épreuve est une pièce de 1740 de Pierre de Marivaux. Irène veut étudier le théâtre au conservatoire.

Irène vit avec son père André (André Marcon), de plus en plus inquiet, sa grand-mère fougueuse et dévouée Marceline (Françoise Widhoff) et son frère musicien Igor (Anthony Bajon). André supplie les responsables du conservatoire de classer Irène comme semi-juive, espérant qu’elle ne sera pas disqualifiée pour postuler. Marceline veut protester contre le fait d’être obligée d’avoir de grosses lettres rouges épelant « Juif » sur sa carte d’identité. Et Igor et Irène continuent de s’échanger des sortes d’insultes grivois qui rappellent qu’ils ne sont pas loin de l’enfance.

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