8 émissions de télévision qui n'auraient absolument pas dû être des procédures pénales

8 émissions de télévision qui n’auraient absolument pas dû être des procédures pénales


Les limites du procédural dans le petit écran

Sur le spectre télévisuel, le genre procédural domine, avec ses enquêtes criminelles épisode après épisode. Si cette trame est indissociable de certaines séries, force est de constater qu’elle peut parfois entraver leur potentiel narratif. S’aventurer hors des sentiers battus peut s’avérer une stratégie payante, comme l’ont démontré certaines séries par leur prise de risque. Abandonner le format classique de la résolution d’une affaire par épisode offre de nouvelles libertés créatives, permet d’étoffer la psychologie des personnages, et ouvre la porte à des arcs narratifs plus ambitieux.

L’audace de l’originalité face à la formule éprouvée

Dans un contexte où la répétition guette, les séries qui ont le courage de se renouveler et de délaisser les structures procédurales peuvent se découvrir une nouvelle jeunesse et gagner en profondeur. En se démarquant de l’enquête systématique, certaines productions ont gagné en dynamisme et en complexité, prouvant que la diversification narrative peut être une réponse à la lassitude du public.

L’exemple de « Lucifer »: Quand la mythologie transcende le crime

Lucifer, initialement centrée sur un diable devenu consultant pour la police, a vu sa trame s’épanouir en s’éloignant du schéma procédural. Le déplacement de l’intrigue vers les enjeux surnaturels et existentiels a enrichi la série, lui permis d’explorer plus avant son univers et de déployer les multiples facettes de son personnage principal. Ce virage stratégique s’est révélé être un catalyseur de succès et d’intérêt pour le public.

iZombie : Au-delà du mort-vivant standardisé

L’originalité d’iZombie reposait sur son approche rafraîchissante du zombie. Toutefois, l’ancrage trop prononcé dans le format procédural au commencement a failli confiner la série à une redondance indésirable. Son évolution narrative vers des questions plus vastes sur l’intégration des zombies dans la société a dynamisé la série et a dévoilé tout son potentiel.

The Flash : Quand un super-héros échappe aux conventions policières

Le parcours de The Flash dans l’Arrowverse révèle comment une série de super-héros peut se libérer des entraves d’un format procédural redondant. Le développement de l’univers de la série, avec ses speedsters et ses dimensions parallèles, a donné un nouveau souffle à l’histoire bien au-delà des résolutions de crimes.

Grimm : La juste dose entre conte et investigation

Pour Grimm, mêler le policier et le fantastique a été un pari gagnant à condition de ne pas s’enfermer dans le carcan des enquêtes classiques. C’est en explorant plus en profondeur l’univers des créatures légendaires que la série a pris toute sa dimension, permettant de transcender la formule initiale d’un épisode, une affaire.

En conclusion, bien que le genre procédural ait fait ses preuves, il est clair que certaines séries gagnent à sortir de ce moule. L’enjeu est de réussir à concilier le confort du connu et l’attrait de l’exploration, de l’inattendu, pour offrir aux téléspectateurs une expérience enrichie et diversifiée.

Quand les séries TV s’égarent : quatre adaptations peu convaincantes

Une interprétation télévisée d’« Illimité » qui manque son objectif

Le passage d’« Illimité » du grand écran au format série télévisée n’a pas su capturer l’essence qui a contribué au succès du film de 2011. La série a modifié le concept initial en faisant de Brian (James McDorman), utilisateur de la drogue NZT lui octroyant un potentiel cérébral à son paroxysme, un consultant pour le FBI. Ce pivot scénaristique a dilué l’intérêt porté aux répercussions personnelles et morales de l’usage de la substance pour s’orienter vers une trame plus prévisible de résolution de crimes, perdant ainsi l’intrigue tendue qui était au cœur du film.

Cop Rock : quand la comédie musicale fait fausse note avec le policier

Connue pour avoir été un échec retentissant, la série « Cop Rock » n’a pas survécu au-delà de sa première saison. Elle tentait de mêler l’esthétique d’un drame policier à une comédie musicale, une fusion audacieuse qui s’est révélée inharmonieuse. Entre sérieux des enquêtes et légèreté des numéros musicaux, la série a échoué à établir un ton cohérent, se retrouvant à caricaturer ces deux genres. D’autres séries combinant le musical à des thématiques profondes ont réussi là où Cop Rock a trébuché, montrant que l’erreur résidait peut-être dans son mélange des genres controversé.

Gotham : entre série policière et récit des origines, un équilibre introuvable

« Gotham » tente d’apporter sa vision dans l’univers préexistant de Gotham City de l’univers DC Comics. Centrée sur la croissance d’un jeune Bruce Wayne (David Mazouz) et les enquêtes des détectives Jim Gordon (Ben McKenzie) et Harvey Bullock (Donal Logue), la série a souffert d’un manque de direction claire. Ballottée entre drame criminel et récit initiatique de super-héros, elle s’est perdue entre les deux, manquant de rendre un hommage digne à la mythologie de Batman. Il a fallu attendre les saisons suivantes pour que l’attention se porte davantage sur les antagonistes emblématiques, redressant partiellement le cap de la série.

Hannibal : une immersion ratée dans la psyché de deux protagonistes fascinants

Série éponyme centrée sur le célèbre antagoniste Hannibal Lecter (Mads Mikkelsen), « Hannibal » a commencé avec une première saison timide. En mettant l’accent sur Will (Hugh Dancy) qui résout des affaires criminelles avec l’aide d’Hannibal en arrière-plan, la série a initialement adopté une formule procédurale qui ne lui permettait pas d’exploiter pleinement ses thèmes les plus sombres et complexes. Ce n’est qu’en laissant de côté ses traits procéduraux que « Hannibal » s’est épanouie, se concentrant sur la dynamique entre les deux hommes et leur relation toxique quasi létale, fidèle au matériau d’origine.

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